Après dix jours de festivités, la semaine de la fierté gaie touchait à sa fin dimanche 29 juin. Plus d’un million de visiteurs sont venus goûter à l’ambiance chaleureuse qui régnait aux alentours de Church et Wellesley. La fin de semaine a été éprouvante pour les organismes avec une fête quasi-continue de vendredi soir à dimanche. La semaine de la fierté gaie de Toronto est l’un des événements les plus importants du Canada et c’est sans surprise que la manifestation a été une réussite à de nombreux égards: public au rendez-vous, animations de rue, costumes, ou pas, et soleil!
Toute cette foule a pu s’arrêter sur les nombreux kiosques qui bordaient les rues et parmi eux, six organismes francophones tentaient de se faire une place au soleil. FrancoQueer avait réussi à convaincre cinq autres organisations de prendre un kiosque pour promouvoir leurs activités pendant la fin de semaine de la fierté gaie. Cette présence francophone était la seule pendant la fierté.
Pour Jean-Roch Boutin, président de FrancoQueer, «la pride devrait faire plus d’efforts pour intégrer les francophones. Cette année, il n’y avait pas de communiqués de presse en français alors qu’il faudrait attirer les francophones de tout le Canada».
Si l’Association des communautés francophones de l’Ontario (ACFO), le Centre francophone et Oasis centre des femmes tenaient encore leurs kiosques dimanche, la visibilité francophone n’était pas à son maximum. Pourtant tous saluaient la réussite de la fin de semaine, donc l’incompréhension du président de FrancoQueer quant à l’absence des grands bailleurs de fonds francophones semble justifiée: «Ils devraient apporter plus à nos organismes pour la pride. Près d’un million et demi de personnes viennent voir la parade et la francophonie n’est pas représentée. Personne ne nous a approchés, c’est triste de voir que la communauté francophone ne parle pas de cet événement et n’en profite pas pour avoir de la visibilité. Il faut faire découvrir aux organismes ce qu’ils peuvent trouver ici et que ce n’est pas une perte de temps que de mettre en place des kiosques.»