FrancoQueer fait sa rentrée

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Publié 15/09/2009 par Guillaume Garcia

L’association LGBTQ francophone a commencé sa nouvelle saison par un apéro de rentrée au bar Slack’s sur la rue Church. Beaucoup de monde a répondu présent, ce qui est de bonne augure puisque FrancoQueer aura besoin de soutien pour développer son projet Action positive. Le gouvernement de l’Ontario semble décidé à offrir des services aux gais et lesbiennes; FrancoQueer se tient sur le qui-vive pour faire entendre sa voix et permettre aux francophones d’obtenir les même services que les anglophones.

L’association va poursuivre sur sa lancée de l’an passé pour son grand projet Action Positive et s’apprête même à embaucher un coordonnateur dans le courant d’octobre. FrancoQueer avait mis sur place des groupes d’entraide pour les personnes infectées ou porteuses du virus du Sida. Elle va aujourd’hui plus loin en proposant des groupes de parole et d’activité.

«L’idée est de faire une révolution dans la continuité», explique Marc Vigneux. «On va commencer les rendez-vous par une activité sportive, artistique, qui va permettre à tout le monde de se détendre, ensuite on fera un repas et on terminera par du temps de parole», poursuit le psychothérapeute. Ces groupes auront lieu toutes les trois semaines.

Des groupes de soutien psychologique vont également être mis sur pied au 3989 de la rue Church, là où se trouve le AIDS Commitee de Toronto et le bureau de FrancoQueer.

«C’est une saison qui promet», avance Jean-Rock Boutin, président de FrancoQueer. «On a des réponses très positives de la part de la communauté. Les gens s’aperçoivent qu’on est sérieux, qu’on a des résultats, comme Action positive, qui représente la réponse de FrancoQueer à une de nos clientèles prioritaires.»

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D’après ce que Jean-Rock sait, le gouvernement de l’Ontario commencerait à réfléchir à la création de soins spécialisés pour les personnes vivant avec le VIH. Il s’agit de ne pas rater le wagon des commandites et Jean-Rock le sait. «On va s’inscrire dans le mouvement qui se crée en Ontario. On veut des services adaptés aux gais et lesbiennes partout en Ontario. Il faut former les intervenants pour mieux servir la communauté gaie et lesbienne. On a eu les droits civiques, là il faut passer à u-ne autre étape et donner des institutions.»

Jean-Rock Boutin ne compte pas pour autant mettre la charrue avant les boeufs dans la création d’institutions solides pour les gais et lesbiennes. «Il faut prendre son temps pour mettre en place une organisation. Il faut encore qu’on aille chercher les fonds ailleurs, qu’on fasse nos propres levées de fonds.»

C’est dans ce but que FrancoQueer s’est associée depuis quelques temps déjà avec le AIDS Committee de Toronto, un organisme reconnu pour son expertise partout en Amérique du Nord. «On se met avec les meilleurs, pour éviter les embûches, les écueils.»

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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