C’est le 4 septembre que les Québécois vont congédier Jean Charest comme premier ministre et sans doute aussi comme député de Sherbrooke. Le grand Parti libéral de Jean Lesage et de Robert Bourassa sera relégué en troisième place, n’intéressant plus que les anglophones, les immigrants et les amnésiques.
Le Parti québécois de Pauline Marois plafonne à 33% dans les sondages. Ce serait déjà un score honorable, voire une victoire morale, après la comédie de défections et de coups bas orchestrée par les souverainistes les plus pressés et les soi-disant «progressistes», qui vont voter Option nationale, inutile, ou Québec solidaire, carrément nuisible.
Ce serait encore bon pour une première place et le privilège de former le prochain gouvernement. Mais on conçoit de plus en plus difficilement qu’il puisse être majoritaire.
La progression impressionnante – rafraîchissante, salutaire – de la nouvelle Coalition Avenir Québec de François Legault, qui s’est manifestée dès le début de la campagne et qui se poursuit dans les derniers jours, permet de rêver à l’élection d’un gouvernement caquiste (qui serait minoritaire lui aussi).
François Legault s’est tout de suite mis au diapason de la population en imposant à la campagne le thème de l’assainissement des moeurs politiques et de la lutte à la corruption dans l’obtention de contrats de travaux publics provinciaux et municipaux. Sa «Loi 1», qui promet un grand ménage, et son candidat Jacques Duchesneau, qui maniera le balai, ont gonflé les voiles de la CAQ.