Cette semaine les écrans de la ville de Toronto ont révélé l’engagement politique de nombreux artistes, reflétant ainsi la tendance cinématographique de cette année 2007 et le choix de la programmation du 32e Festival International du Film de Toronto.
Marquée par les événements du 11 septembre, l’engagement des États-Unis dans la guerre en Irak, les différents scandales socio-politiques et les conflits qui secouent le monde depuis ces quelques dernières années, l’industrie cinématographique se fait le porte-parole de nombreux cinéastes engagés.
Tantôt miroir de nos peurs et de notre colère, tantôt plaidoyer des penseurs et activistes de ce monde, le film force le spectateur à réfléchir sur le monde qui l’entoure et à se questionner sur sa (non) contribution à le faire évoluer.
Ennemi intime de Florent-Emilio Siri et Algérie, histoires à ne pas dire réalisé par Jean-Pierre Lledo, productions respectivement française et algérienne, se font l’écho de l’absurdité d’une guerre violente et déroutante qui marqua à jamais la jeunesse de deux pays, laissant des traumatismes irrémédiables sur deux peuples partageant un jour la même terre.
La force d’Ennemi Intime étant de ne pas prendre position pour un camp ou l’autre et de montrer dans toute sa fragilité et sa vilenie, l’homme, soldat ou rebelle, tantôt enfant candide, tantôt monstre vicieux dont la perfidie ne connaît aucune limite tant il est persuadé que sa cause justifie toute fin et tout moyen.