Le ministère ontarien des Finances emploie des centaines de comptables et d’économistes. Le ministre Dwight Duncan et ses adjoints, de même que le premier ministre Dalton McGuinty et son équipe, ne manquent pas non plus d’occasions de discuter avec les banquiers et les industriels de la province.
On présume que la plupart des ministres et des hauts fonctionnaires lisent avec intérêt les commentaires des meilleurs chroniqueurs des grands médias, qui produisent parfois des analyses très détaillées ou particulièrement éclairantes des services publics et de leur financement.
Et, chaque année, le vérificateur général de l’Ontario se penche sur tous les ministères et les agences du gouvernement, relève des manquements et suggère des améliorations. C’est d’ailleurs aussi le travail des cadres de chaque ministère et agence de s’assurer que leurs services respectent leurs objectifs et leurs budgets.
Enfin, à ce que je sache, les partis politiques tiennent aussi de temps en temps des congrès d’orientation au cours desquels des militants, mais aussi des experts invités, proposent des réformes.
Pourquoi avait-on donc besoin de demander à Don Drummond, ex-économiste en chef de la Banque TD et ex-sous-ministre fédéral des Finances sous Paul Martin, de prendre quelques mois pour examiner l’ensemble des services gouvernementaux et de recommander une réorganisation qui permettrait de réduire le déficit provincial à zéro d’ici cinq ou six ans?