Entre l’étude «coûts-bénéfices» de l’Institut Fraser sur le bilinguisme, la nomination de juges et de hauts-fonctionnaires unilingues, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) n’a pas le temps de chômer. Son président Denis Vaillancourt et son directeur général Peter Hominuk rencontraient, il y a deux semaines, les responsables de l’Office des Affaires francophones de l’Ontario pour discuter de leurs dossiers. Ils ont également fait le bilan des problématiques avec L’Express.
Depuis le plan stratégique de juin dernier, l’AFO veut garder la francophonie ontarienne sur les rails de la réussite.
Pour cela, Denis Vaillancourt, élu en octobre 2010, et Peter Hominuk, en poste depuis le début du mois, ont déjà organisé plusieurs tables éditoriales avec la communauté ainsi que des formations avec les principaux bailleurs de fonds, comme la Fondation Trillium. «Ils veulent connaître nos objectifs pour mieux choisir les dossiers de subventions à accepter», explique le président de l’AFO.
C’est que, pour faire vivre une francophonie ontarienne dispersée géographiquement et culturellement, il faut des fonds.
En ces temps de privatisations et de coupures financières aux différents paliers gouvernementaux – comme le recommandera sûrement la commission Drummond la semaine prochaine – l’optimisme est de rigueur, même si les craintes ne se sont pas toutes dissipées. «Ce qui nous inquiète, c’est le sort que l’on réserve aux services en français. On ne veut pas voir de reculs», indique Denis Vaillancourt. «Alors qu’on a fait des progrès, on ne veut pas que les coupures empêchent l’amélioration des services en français», renchérit Peter Hominuk.