Entreprenariat: inclure les jeunes immigrants

La Passerelle I.D.É., dont le mandat vise à soutenir l’intégration sociale et économique des jeunes immigrants francophones, va bientôt offrir un nouveau projet de formation pratique intitulé «L’Entreprise virtuelle» en matière de démarrage d’entreprise à l’intention des jeunes nouveaux arrivants.


L’organisme vient de recevoir une subvention de 395 000 $ du Fonds de l’avenir de la Fondation Trillium de l’Ontario, qui lui permettra de mettre en route ce projet d’une durée de trois ans ciblant 80 jeunes adultes âgés entre 16 et 35 ans.


L’Entreprise virtuelle proposera de la formation, de l’accompagnement, du mentorat ainsi qu’un espace d’affaires aux jeunes immigrants qui souhaitent intégrer la sphère économique et y participer. «Cette formule gagnante répondra à des besoins clés des jeunes immigrants francophones voulant se lancer en affaires», a souligné Roberto Jovel, gestionnaire principal à La Passerelle.


«Le projet incluant des mentors du monde des affaires donnera aux participants l’occasion d’acquérir des notions essentielles dans leur cheminement à titre de futurs entrepreneurs.»


Selon La Passerelle, cette initiative s’avère une valeur ajoutée et complémentaire aux diverses approches et activités économiques qui existent déjà au sein de la communauté francophone.


RDÉE, Table sectorielle, Oasis


Rappelons que le RDÉE-Ontario (Réseau de développement économique et d’employabilité) a lancé le projet «La bonne affaire» en avril 2010, financé par Citoyenneté Immigration Canada, visant à aider les nouveaux immigrants, jeunes adultes y compris, à trouver un emploi, dont le démarrage d’entreprise, ainsi qu’à favoriser leur embauche au sein des PME.


Le RDÉE parraine également la Table sectorielle des groupes de femmes en entreprenariat depuis trois ans, sous la coordination de Rose Cathy Handy.


Ce projet consiste à mettre en place un service de formation sur le démarrage d’entreprise pour et par les femmes francophones du Grand Toronto dont les immigrantes, afin d’appuyer celles qui choisissent l’entreprenariat comme option de développement socio-économique. Les organismes membres de la table incluent le REFIF, CEBEFI, GAFFO et Oasis centre des femmes.


Dans ce cadre, Oasis offre un programme de formation à l’entreprenariat spécialement conçu pour les femmes, anciennes et nouvelles immigrantes, toutes générations confondues.


Exercice de simulation


L’Entreprise virtuelle offrira à quatre cohortes de 20 participants une série de 18 modules de formation adaptés au contexte de l’entreprenariat en Ontario; ces modules porteront, entre autres, sur le développement d’un plan d’affaires, le marketing, les exigences juridiques du milieu d’affaires canadien.


«Suite à leur formation, les participants auront l’opportunité de vivre un exercice de simulation du développement d’une entreprise où chacun, à tour de rôle, aura l’occasion d’exercer les différentes fonctions associées au démarrage et à la gestion d’une entreprise», a précisé Roberto Jovel.


En outre, les jeunes adultes auront accès à des activités de mentorat axées sur leurs besoins individuels, ainsi qu’à du réseautage en milieu d’affaires.


«À la fin du projet, 80 jeunes entrepreneurs immigrants francophones auront une meilleure prise sur un éventail d’options de suivi pour leur développement économique», d’ajouter M. Jovel.


Selon La Passerelle I.D.É. cette initiative se veut «un modèle de développement de PME touchant les étapes essentielles du démarrage et de la gestion d’entreprise, dont le placement stratégique, l’accompagnement, le développement entrepreneurial, l’accès au financement, le renforcement des compétences et un encadrement des employeurs.»


Les modalités concernant la mise en oeuvre du projet suivront dans un avenir rapproché, dont le calendrier des formations et les procédures d’inscription.