«Il y a à peu près 50 ans au pays, une Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes n’aurait pas eu lieu parce qu’on ne parlait pas de violence faite aux femmes. On ne réalisait pas ou on ne voulait pas réaliser que cela existait», affirme Isabelle Côté, professeure à l’École de service social de l’Université Laurentienne à Sudbury.
Pour cette professeure, ce 25 novembre est «un moment où on souligne collectivement que la violence faite aux femmes est un problème social et comme société, on souhaite poursuivre nos efforts pour enrayer cette violence».
#MoiAussi
«Depuis quelques années, on voit des changements impressionnants et encourageants, et on l’a vu avec le mot-clic #MoiAussi.» Malgré les changements positifs, dit-elle, il reste encore du travail à faire au Canada et ailleurs dans le monde.
Elle suggère un changement des mentalités. «Il faut travailler sur les rapports égalitaires très tôt pour démontrer aux jeunes que les hommes et les femmes sont sur le même pied d’égalité.»
Reconnaître et dénoncer
Simon Lapierre, professeur à l’École de service social de l’Université d’Ottawa, reconnaît également les changements apportés pour lutter contre la violence faite aux femmes. Cependant, il estime qu’il y a encore dans la société «un ensemble de croyances, d’attitudes par lesquelles on continue de minimiser et de banaliser la violence et ses impacts».