Le Club canadien de Toronto s’est transformé en ralliement libéral, lundi, avec la visite surprise du premier ministre Dalton McGuinty, en appui à la conférencière invitée, la ministre des Services à l’enfance et à la jeunesse, Lauren Broten.
M. McGuinty s’adressait à une autre assemblée dans une salle voisine à l’hôtel Royal York, mais il a tenu à venir dire bonjour aux membres du Club canadien. Mme Broten est candidate dans Etobicoke-Lakeshore, la circonscription où, le 2 mai dernier, le chef libéral fédéral Michael Ignatieff a été défait par le Conservateur Bernard Trottier.
Le Club canadien avait accueilli à sa tribune la ministre des Affaires francophones, Madeleine Meilleur, en juin. Elle était d’ailleurs également dans l’assistance du Club canadien lundi midi, quelques heures avant le débat télévisé qui allait l’opposer au Néo-Démocrate Gilles Bisson et au Progressiste-Conservateur Jason MacDonald.
Cette nouvelle incursion en politique provinciale en septembre n’était pas au programme du Club. Le conférencier prévu, Luc Bertrand, pdg de Maple et vice-président de la Banque nationale, s’est désisté à la dernière minute pour des raisons juridiques: il devait parler de la nouvelle Bourse de Toronto au moment où, apparemment, des changements importants sont survenus dans les projets de fusion avec la Bourse de Londres.
Mme Broten a repris les grands thèmes de la campagne libérale, faisant valoir les progrès accomplis dans le domaine des services en français et accusant les Conservateurs de vouloir «revenir en arrière» avec des coupures budgétaires. Elle a également reconnu que les francophones de Toronto, dont les effectifs sont en croissance, ont besoin de nouvelles écoles, affirmant que le gouvernement a déjà débloqué des fonds supplémentaires pour les conseils scolaires francophones et va continuer dans cette voie.