Élections: une école secondaire dans les Beaches?

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Publié 27/09/2011 par Annik Chalifour

Le conseil scolaire anglophone (TDSB) a organisé un débat sur l’éducation à l’intention de la communauté des Beaches, mardi 20 septembre en soirée, au centre communautaire rattaché à la Secord Elementary School, rue Barrington. 


Les candidats Shawn Ali (Part vert), Helen Burstyn (libéral), Michael Prue (NPD) ont répondu à une série de questions préalablement choisies par le conseil des parents du TDSB portant sur l’éducation en Ontario, suivies d’autres questions tirées au hasard et posées par divers membres de l’assemblée incluant des parents francophones de l’est de la ville.
 Le candidat conservateur Chris Menary a brillé par son absence.

Les candidats des Partis libéral et NPD participant à ce débat-forum ont promis publiquement de s’engager pour qu’une école secondaire de langue française voit le jour dans les Beaches-EastYork.


Cette promesse de la candidate libérale a été prononcée suite aux questions de certains parents de l’école élémentaire George-Étienne-Cartier (G-É-C) dans les Beaches présents à cette assemblée. Le Néo-Démocrate Michael Prue, qui connaît bien le dossier, a aussi promis d’en faire autant.


Depuis cinq ans, les familles francophones des Beaches luttent en vain en vue d’obtenir une école secondaire cruellement manquante dans l’est, l’école G-É-C abritant déjà plus de 300 élèves bien au-delà de ses capacités.


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On se souvient qu’en mai dernier, les parents des conseils public et catholique ont déposé deux pétitions devant l’Assemblée législative afin d’obtenir plus d’écoles francophones à Toronto.


La ministre de l’Éducation, Leona Dombrowsky, n’a toujours pas répondu aux parents du conseil catholique, suite à leur pétition du 31 mai dernier réclamant «qu’elle assiste les enfants francophones à acquérir un terrain ou un édifice devant servir à une école secondaire qui desservira l’est de Toronto».


École G-É-C surpeuplée


«Pendant combien de temps nos enfants devront-ils fréquenter l’unique école élémentaire francophone catholique surpeuplée dans notre quartier?», a posé Lynda Rinkenbach, dont les enfants sont inscrits dans les écoles G-É-C et Mgr-de-Charbonnel.


«Et voyager durant des heures chaque jour pour se rendre à l’école secondaire francophone catholique (Mgr-de-Charbonnel dans le nord-ouest de la ville) afin de poursuivre leurs études en français au palier secondaire, faute d’un établissement francophone à proximité de leur domicile?»


Sur ce point, Michael Prue (NPD), fut le seul parmi les candidats présents, à référer au «droit constitutionnel» des familles francophones à l’accès à l’éducation de langue française pour leurs enfants et eux-mêmes.


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Néanmoins, rappelons que sous le gouvernement libéral McGuinty, nos deux conseils scolaires ont récemment obtenu des fonds pour l’acquisition et la construction de nouvelles écoles.


Système public pour tous


Gisèle Rousseau, membre du comité de parents du côté catholique et ayant pris part aux démarches de mai dernier, a soulevé ce qui suit:


«Le système de l’Éducation de l’Ontario étant public, ne devrait-il pas être accessible à tous les enfants ontariens, tant francophones qu’anglophones?»


«Alors comment se fait-il qu’à titre de parents et contribuables francophones, nous ne puissions pas obtenir une nouvelle école secondaire dans les Beaches pour laquelle nous avons l’argent, mais pas de bâtiment?»


«Parce que le TDSB qui gère ces bâtiments préfère les vendre à de riches développeurs de condos, plutôt qu’aux conseils scolaires francophones qui y ont droit et en ont besoin?»


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Funding formula


Encore une fois M. Prue s’est prononcé en faveur des francophones, en insistant sur le fait que la «funding formula» actuelle, découlant d’une mal gestion antérieure sous l’ancien gouvernement Harris, est désuète et doit être revisée.»


«Et doit donner la responsabilité au gouvernement (ministère de l’Éducation) d’assurer que les bâtiments libres du TDSB soient accordés aux conseils scolaires qui en ont besoin et non au secteur privé.»


M. Prue s’est engagé au nom du NPD, s’il gagne ses élections, à faire «réviser la funding formula» et donc «garantir aux francophones une école secondaire dans l’est de Toronto».


Brève perception


L’absence de Chris Menary (conservateur) lui a valu cette remarque d’une dame du public: «Ceci démontre bien le manque évident d’intérêt et d’implication de la part des Conservateurs face aux préoccupations des communautés.»


Bien que le jeune Shawn Ali (vert) ait démontré sa bonne volonté, il s’est excusé à maintes reprises de ne pouvoir répondre aux questions, faute de ne pas détenir suffisamment d’informations sur les sujets discutés.


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La libérale Helen Burstyn forte de son expérience préalable dans l’enseignement et ses implications dans les secteurs communautaire et privé, a fermement prisé les initiatives de son Parti, et répété que «le système de l’Éducation du Canada et particulièrement celui de l’Ontario, sont les meilleurs au monde et n’ont rien à envier à aucun autre pays».


Michael Prue semble rester le favori dans les Beaches.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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