Élections: un débat en français à TFO le 26 septembre

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 13/09/2011 par François Bergeron

TFO et l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario organisent un débat électoral entièrement en français le 26 septembre.


Les participants – Gilles Bisson du Nouveau Parti démocratique, Jason MacDonald du Parti progressiste-conservateur et Madeleine Meilleur du Parti libéral – ont été désignés par leurs chefs afin de faire valoir la vision des partis qu’ils représentent au cours d’une émission spéciale, modérée par Gisèle Quenneville.


Le débat sera diffusé le 26 septembre à partir de 19 h, en direct des studios de Toronto et retransmis en simultané sur tfo.org ainsi que par le réseau des radios communautaires francophones de l’Ontario, membres de MICRO (Mouvement des intervenants et des intervenantes en communication radio de l’Ontario).


«Nous offrirons une plateforme unique aux partis politiques pour expliquer leur position dans cette course électorale», a indiqué Glenn O’Farrell, pdg du GroupeMédia TFO. «Le 26 septembre, les citoyens auront l’opportunité unique d’entendre les représentants des partis en plus de leur poser des questions sur les enjeux francophones en Ontario.»


Le président de l’AFO, Denis Vaillancourt, s’est réjoui de donner aux partis «une tribune qui permettra aussi aux Franco-Ontariens de se renseigner sur les enjeux qui les préoccupent».


Publicité

Je frenche mon vote


Par ailleurs, l’AFO lance cette semaine une campagne «percutante» pour positionner l’Ontario français lors des élections provinciales. Des porte-parole et des partenaires de la communauté franco-ontarienne participeront à la campagne sous le thème «Je frenche mon vote».


Une section spéciale sur le site Web de l’AFO sera dédiée entièrement à la couverture des élections: monassemblee.ca/électionsprovinciales


L’AFO enverra aussi un questionnaire aux chefs de partis sur leurs positions sur les enjeux prioritaires de l’Ontario et de la francophonie.


Les Libéraux sont déjà passés à l’attaque, la semaine dernière, en affirmant dans un communiqué que «la langue française et les services en français n’étaient pas une priorité» pour Tim Hudak, et que le chef conservateur «couperait les budgets pour les services en français et pour le Commissaire aux services en français».


Le parti du premier ministre Dalton McGuinty fait référence ici à l’intention des Conservateurs de réduire les dépenses du gouvernement de 2 %, sauf en santé et en éducation. Les Affaires francophones ne seraient donc pas exemptées de ces compressions. Selon les Libéraux, Tim Hudak, s’il est élu, «mettra fin au travail remarquable accompli par le gouvernement McGuinty depuis 2003 pour assurer l’épanouissement des francophones en Ontario».


Publicité

Le bilan des Libéraux comprend la création du Commissariat aux services en français, l’autonomie de TFO, la création d’entités de planification des services de santé en français et l’établissement de la Journée des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes le 25 septembre.


Premier ministre bilingue


Des trois chefs politiques ontariens, seul le premier ministre Dalton McGuinty est bilingue. Andrea Horwath serait en train d’apprendre le français et Tim Hudak a indiqué la semaine dernière, en réponse à une question en français d’un journaliste, qu’il aimerait «trouver le temps» pour ça. Un conseiller politique libéral a fait remarquer que s’il n’a pas trouvé le temps quand il était dans l’opposition, il en trouverait encore moins au pouvoir!


L’Ontario est la plus grande province d’un pays officiellement bilingue, offrant une gamme de services en français et un important réseau scolaire francophone. La province jouit même d’une certaine notoriété sur la scène internationale. 500  000 Ontariens (5 % de la population) ont le français comme langue maternelle. Au moins 15 % des Ontariens maîtrisent le français comme langue seconde. Il n’est donc pas inintéressant que son premier ministre et plusieurs de ses représentants puissent se débrouiller en français.


Selon les partis, 9 candidats conservateurs peuvent s’exprimer en français, contre 12 néo-démocrates et 16 libéraux. Le site Web du Parti libéral et celui du Nouveau Parti démocratique sont bilingues. Le site Web du Parti progressiste-conservateur est unilingue anglais, mais sa plateforme électorale, le «Changebook» est téléchargeable en français et en plusieurs autres langues.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur