Élections fédérales 2019 : 14 élus issus des communautés francophones hors Québec

Le premier ministre Justin Trudeau et la ministre de la Santé, Ginette Petitpas Taylor, réélue députée de Moncton — Riverview — Dieppe, au Nouveau-Brunswick.
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 22/10/2019 par Guillaume Deschênes-Thériault

Parmi les 338 députés élus au Parlement fédéral ce 21 octobre, 14 francophones (dont c’est la langue maternelle) ont remporté des sièges à l’extérieur du Québec, soit douze libéraux, une néo-démocrate et un conservateur.

Il s’agit du même nombre qu’en 2015. Toutefois, on compte deux nouveaux venus sur la scène politique fédérale.

Dans l’Ouest

L’Ouest canadien ne compte plus qu’un seul député francophone, alors qu’ils étaient trois lors de la dernière législature.

Il s’agit du libéral Dan Vandal, qui conserve la circonscription de Saint-Boniface — Saint-Vital pour un second mandat.

Robert Falcon-Ouellette de Winnipeg, qui a commencé la campagne en très bonne posture, a finalement perdu son siège aux mains du NPD. Le Franco-Albertain Randy Boissonnault a lui aussi été défait par son adversaire conservateur.

Publicité
Le chef libéral Justin Trudeau et Dan Vandal.

En Ontario

Six Franco-Ontariens ont été élus, comparativement à cinq en 2015.

Mona Fortier

Le député libéral sortant de Glengarry — Prescott — Russell, Francis Drouin, obtient un second mandat. Il faisait face au conservateur Pierre Lemieux qui tentait un retour aux Communes.

La libérale Mona Fortier, élue lors d’une partielle dans Ottawa-Vanier en 2017 à la suite du décès de Mauril Bélanger, a conservé son siège.

Marie-France Lalonde, ancienne ministre provinciale des Affaires francophones de l’Ontario, a gagné son pari et a permis au Parti libéral de conserver la circonscription d’Orléans.

Dans le nord de l’Ontario, le député sortant Marc Serré l’a emporté contre un candidat vedette des néo-démocrates, le chansonnier Stef Paquette, à Nickel Belt.

Publicité
Marie-France Lalonde

Le libéral Paul Lefebvre conserve aussi son siège dans Sudbury.

Dans la circonscription d’Algoma — Manitoulin — Kapuskasing, la néo-démocrate Carol Hughes a obtenu un quatrième mandat de manière décisive, avec plus de 40% des voix.

En Atlantique

Au Nouveau-Brunswick, les cinq Acadiens élus en 2015 retournent aux Communes.

Dominic LeBlanc a été réélu dans Beauséjour pour un septième mandat, mais avec une majorité considérablement réduite par rapport à celle de 2015 en raison de la bonne performance de la candidate verte.

Il n’a pas été en mesure de faire campagne lui-même puisqu’il suivait des traitements contre le cancer. Tout porte à croire qu’il occupera à nouveau des fonctions ministérielles lorsque son état de santé le lui permettra.

Publicité

Dans Moncton — Riverview — Dieppe, Ginette Petitpas Taylor a obtenu un second mandat. Lors du remaniement ministériel d’août 2017, elle a accédé au cabinet à titre de ministre de la Santé. Elle devrait recevoir à nouveau un appel de Justin Trudeau dans les prochaines semaines.

Dans le Nord de la province, les députés libéraux sortants Serge Cormier dans Acadie–Bathurst et René Arseneault dans Madawaska – Restigouche ont facilement été réélus.

Le libéral Pat Finnigan a finalement conservé la circonscription de Miramichi — Grand Lake, après une chaude lutte avec son adversaire conservatrice qui le devançait dans les sondages depuis le début de la campagne.

En Nouvelle-Écosse, Darrell Samson, président du caucus libéral des communautés de langue officielle en situation minoritaire durant la dernière législature, obtient un second mandat dans la circonscription de Sackville — Preston — Chezzetcook.

Toujours en Nouvelle-Écosse, l’ancien député et ministre provincial Chris d’Entremont a été élu sous la bannière conservatrice dans la circonscription de Nova-Ouest. Il sera le seul Acadien au sein de l’opposition officielle.

Publicité
Le chef conservateur Andrew Scheer et son nouveau député Chris d’Entremont.

Les francophiles

En plus des chefs, plusieurs députés francophiles ont aussi été élus, tels que les libéraux Anthony Rota dans Nipissing-Timiskaming et Julie Dabrusin dans Toronto Danforth, la conservatrice Stephanie Kusie dans Calgary Midnapore en Alberta, et la néo-démocrate Niki Ashton dans Churchill Keewatinook Aski au Manitoba.

Toutefois, il est difficile à l’heure actuelle de déterminer qui, parmi l’ensemble des nouveaux élus à travers le pays, est en mesure de s’exprimer en français.

Au Québec

Lors de la dernière législature, les responsables du dossier des langues officielles et de la francophonie des trois principaux partis représentés aux Communes étaient du Québec.

Mélanie Joly, qui a notamment piloté le dossier de la modernisation de la Loi sur les langues officielles pour le gouvernement Trudeau, a facilement été réélue dans sa circonscription d’Ahuntsic — Cartierville. Reste à voir si elle conservera ce dossier lors de la formation du prochain cabinet.

Mélanie Joly.

Le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, a également été réélu dans Honoré Mercier.

Publicité

De son côté, le néo-démocrate François Choquette, reconnu pour son excellente maîtrise du dossier des langues officielles et sa défense des francophones, a été défait par le Bloc québécois dans la circonscription de Drummond.

La circonscription de Beauport – Limoilou, détenue par le conservateur Alupa Clarke, est aussi passée au Bloc.

Auteur

  • Guillaume Deschênes-Thériault

    Doctorant en science politique à l’Université d’Ottawa et chroniqueur à Francopresse, le média d’information numérique au service des identités multiples de la francophonie canadienne, qui gère son propre réseau de journalistes et travaille de concert avec Réseau.Presse.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur