Les Canadiens ne sont pas optimistes face à leurs perspectives économiques en 2016, malgré une réalité qui n’est pas si noire.
C’est ce qui se dégage de l’avalanche de statistiques et de graphiques présentés par Matthieu Arseneau, directeur et économiste principal à la Banque Nationale, que le Club canadien de Toronto avait invité le 22 mars à sa tribune mensuelle.
Comme dirait le Capitaine Bonhomme, «l’économie confondra peut-être les sceptiques», pense M, Arseneau, qui s’exprimait quelques heures avant le dépôt à Ottawa du budget fédéral annonçant une décennie de déficits censés dynamiser l’économie canadienne.
Selon la Banque Nationale, dont les prévisionnistes tapent souvent dans le mille, la croissance mondiale sera d’environ 3% en 2016, marquée par un ralentissement très relatif (moins de 7%) de la Chine et des puissances émergentes, et une vigueur, toute relative elle aussi (2%), qui semble se maintenir aux États-Unis.
La croissance américaine sera supérieure à celle du Canada, où la chute du prix du pétrole déprime l’Alberta et Terre-Neuve mais stimule les trois provinces les plus populeuses: Ontario, Québec et Colombie-Britannique, où les perspectives d’emploi sont excellentes.