Écoles françaises de Toronto: la ministre propose la cohabitation

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Publié 17/05/2011 par Annik Chalifour

Une quarantaine de parents francophones ont rencontré en privé la ministre de l’Éducation, Leona Dombrosky, et la ministre déléguée aux Affaires francophones, Madeleine Meilleur, à Queen’s Park lundi 16 mai, suite au dépôt de leur pétition de 1600 signatures réclamant plus d’écoles françaises à Toronto, présentée à l’Assemblée législative par le député Michael Prue le même jour.

Mme Dombrowsky a remis aux parents une lettre datée du 16 mai s’adressant aux présidents des deux conseils scolaires francophones (public et catholique) du Grand Toronto, dans laquelle elle propose des solutions en vue de pallier aux problèmes de manque d’espace dans les écoles françaises du centre-ville.

La ministre propose que le Conseil scolaire catholique (CSDCCS) s’approprie une partie de l’édifice de la Essex West Public School du TDSB en vue de remplacer l’école élémentaire du Sacré-Coeur surpeuplée. Le TDSB veut conserver l’autre partie. Le ministère s’engage à procurer du financement pour assurer la rénovation de cette école ainsi que les travaux liés à la partition.

En ce qui concerne l’école Pierre-Elliott Trudeau du Conseil public (Viamonde), la ministre propose d’octroyer des fonds au Conseil public soit en vue d’agrandir cette école ou d’acquérir un site alternatif dans le quartier High Park.

Enfin, la ministre suggère que les deux conseils partagent l’achat du West Toronto Collegiate Institute, une autre propriété du TDSB située à l’angle Landsdowne et College.

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Le Conseil Viamonde cherche un nouvel édifice pour son Collège français, présentement divisé en deux campus, tandis que le CSDCCS n’a pas encore d’école secondaire au centre-ville. Cette cohabitation public-catholique est certainement la proposition la plus controversée et fera l’objet de vives discussions au sein des deux conseils.

Selon la ministre, moultes efforts ont été déployés auprès des deux conseils francophones et du Toronto District School Board (TDSB) – dont plusieurs écoles sont à moitié vides – au cours de ces derniers mois sous formes de réunions, téléconférences etc. afin de trouver des pistes de solutions.

Récemment, le Conseil Viamonde a entamé une poursuite en justice afin de forcer le ministère de l’Éducation à lui octroyer des fonds supplémentaires pour répondre à ses besoins à Toronto.

La ministre, ayant préalablement approuvé le financement permettant au Conseil catholique d’acquérir une école secondaire dans l’ouest de la ville, s’engage maintenant à octroyer 50% des coûts liés à cette nouvelle acquisition ainsi qu’aux frais de rénovation. Elle promet aussi de réviser la situation de cette école d’ici quatre ans.

«Nous étudierons ce qui est proposé et restons ouverts à considérer différentes options dont la cohabitation avec le catholique», a déclaré Jean-François L’Heureux, conseiller scolaire dans Toronto-Sud pour le Conseil Viamonde.

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Entre temps, «les parents des côtés public et catholique planifient de poursuivre leur action», ont décrété Hélène Cyr, membre du conseil des parents à l’école Gabrielle-Roy et l’une des instigatrices du mouvement des parents pour plus d’écoles francophones à Toronto, qui était accompagnée de Gisèle Rousseau, parent au sein du Conseil scolaire catholique.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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