Écoles françaises au centre-ville: les solutions à l’étude

Les conseillers scolaires planchent sur les propositions de la ministre

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Publié 24/05/2011 par Annik Chalifour

Suite au dépôt de la pétition endossée par 1600 parents, surtout du secteur public mais aussi du catholique, à l’Assemblée législative lundi 16 mai, nos deux conseils scolaires, Viamonde et le CSDCCS, se disent heureux que les ministres de l’Éducation, Leona Dombrowsky, et des Affaires francophones, Madeleine Meilleur, aient proposé des avenues à la pénurie d’écoles de langue française dans la Ville Reine.

On attend les résultats des discussions au sein des deux conseils face à ces propositions: des réunions des conseillers scolaires étant prévues cette semaine. Rappelons que depuis plusieurs années, le Conseil catholique cherche des solutions pour pallier à la désuétude des locaux à l’école élémentaire catholique du Sacré-Coeur et ouvrir une école secondaire catholique au sud de Toronto.

De son côté, le Conseil Viamonde cherche des alternatives pour pallier à la surpopulation de ses écoles, dont l’école élémentaire Pierre-Elliott-Trudeau et le Collège français.

La ministre de l’Éducation propose que les catholiques acquièrent du TDSB (le conseil scolaire public anglophone, qui contrôle un important parc immobilier et dont plusieurs écoles sont à moitié vides) l’école Essex West pour y reloger Sacré-Coeur.

Mme Dombrowsky offre aussi au Conseil Viamonde un financement supplémentaire pour agrandir Pierre-Elliot-Trudeau ou acquérir un bâtiment encore non-spécifié dans High Park.

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Et pour le secondaire, elle suggère aux systèmes public et catholique francophones d’acquérir ensemble le West Toronto Collegiate Institute.

Commentant les propositions ministérielles, Yves Lévesque, président du CSDCCS, a affirmé que «la solution proposée permettra de mieux desservir nos élèves de l’élémentaire et pourra enfin fournir une école secondaire catholique pour les élèves (catholiques) au sud de Toronto».

Moins enthousiaste, Ronald Marion, président du Conseil Viamonde, mentionne que «notre Conseil a toujours défendu le droit à l’éducation en langue française», et que «si par cette proposition, le ministère reconnaît ce droit, nous nous en réjouissons»…

Quelques questions

Quelques représentants des parents qui ont déposé leur pétition à l’Assemblée législative la semaine dernière ont dit à L’Express que la ministre semble avoir compris que le noeud du problème se trouve dans la réglementation actuelle qui permet au TDSB de conserver des écoles vides alors que les écoles des conseils francophones débordent.

«C’est une épine que j’ai dans le pied», aurait reconnu Mme Dombrowsky quand elle a rencontré les parents francophones à huis clos le 16 mai.

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D’autres questions s’imposent à l’esprit suite aux propositions de la ministre. L’école West Essex n’est-elle pas un peu éloignée dans l’ouest pour la clientèle actuelle de Sacré-Coeur? Ce déménagement n’amènerait-il pas des nouveaux clients pour l’autre école élémentaire catholique à l’est du centre-ville, George-Étienne-Cartier?

En ce qui concerne le Toronto West Collegiate, qui serait partagé entre les deux conseils. Quelle est la capacité de ce bâtiment? Peut-il accommoder l’ensemble de toute la clientèle des deux campus du Collège français et des catholiques? Selon des parents rencontrés à Queen’s Park, le conseil Viamonde conserverait son campus du Collège, rue Carlton. Claire Francoeur, directrice des communications à Viamonde, nous a reconfirmé ceci.

Et ça aurait l’air de quoi comme partition: un étage aux catholiques, un étage à Viamonde? Les élèves partageraient la même cour d’école? Il y aurait des équipes de sports communes? Des activités culturelles communes?

Bref, beaucoup de pain sur la planche pour les élus et les administrateurs de nos deux conseils au cours de leurs prochaines réunions.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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