Alors que les questions sur l’identité de son successeur restent en suspens, Dyane Adam quitte son poste de commissaire aux langues officielles avec le sentiment du devoir accompli.
Mme Adam se dit satisfaite d’un mandat qu’elle a tenté de remplir de son mieux. Au cours de ce septennat, elle n’a pas lésiné sur les moyens pour insuffler une dynamique nouvelle à sa fonction de commissaire.
D’un poste de «gardienne linguistique», chargée de veiller à la bonne application des lois, Mme Adam se sera appliquée à faire glisser son rôle, lentement mais sûrement,vers celui d’une «agente de changement», selon ses propres dires.
Le but avoué de la démarche: encourager les institutions fédérales à prendre les mesures proactives afin de favoriser l’épanouissement des minorités linguistiques au pays.
«Agente de changement»
«Lors de mon arrivée, il ne s’agissait pas tant de déplacer le rôle du commissaire que de l’enrichir, précise-t-elle en entrevue. L’idée a toujours été d’obliger les institutions, non seulement à éviter les reculs ou à défendre le statu quo, mais également à relever la barre en incluant toujours davantage la dualité linguistique dans leur culture organisationnelle, explique-t-elle. Ce qui aurait été décevant en fin de mandat, c’est d’avoir stagné, d’être resté au même point qu’il y a sept ans.»