Donner le goût du français… après le secondaire

15e anniversaire du Français pour l’avenir

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Publié 24/04/2012 par Annik Chalifour

Le français pour l’avenir a célébré son 15e anniversaire en compagnie d’une centaine d’amis et de collaborateurs, jeudi 19 avril, au Manoir Glendon du Collège universitaire Glendon. «La création du Français pour l’avenir est née de ma passion pour la préservation du français et de sa culture au Canada», a souligné Lisa Balfour Bowen, présidente fondatrice de l’organisme dont le mandat vise à inciter les élèves du secondaire à vivre en français et continuer leurs études universitaires en français.

«Ce sont la peur et la passion qui m’ont inspirée à fonder Le français pour l’avenir», a commenté la présidente jeudi soir. «La peur de perdre le français à l’époque du référendum au Québec et la passion de maintenir le bilinguisme comme faisant partie intégrante de notre identité canadienne.»

Mme Balfour Bowen a souligné la relation amicale qu’entretient Le français pour l’avenir avec le Québec depuis l’avènement du gouvernement Charest ainsi qu’avec le Bureau du Québec à Toronto.

Fondé en 1997, Le français pour l’avenir est devenu un organisme national qui intervient auprès de milliers de jeunes Canadiens pour leur donner le goût d’intégrer le français dans leur milieu de vie et leurs études.

«Grâce à ma participation aux activités du Français pour l’avenir durant mon secondaire, j’ai découvert une autre façon de vivre pleinement avec les deux langues», a témoigné Fana Seife, devenue fonctionnaire auprès du ministère des Affaires civiques et de l’Immigration.

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«Mes parents, d’origine éthiopienne, m’ont fortement conseillée de m’engager dans la vie canadienne en apprenant les deux langues pour bénéficier entièrement de leurs avantages tant sur le plan personnel que professionnel.»

Miser sur les allophones

«Nous devons maintenant miser sur la jeunesse issue de la nouvelle immigration, les élèves des écoles d’immersion, les jeunes allophones qui feront partie de notre prochaine génération de leaders et qui façonneront le futur de notre pays», a déclaré la présidente.

Cette année, l’organisme tiendra une quinzaine de Forums locaux à travers le pays dont celui de Toronto qui a eu lieu vendredi 20 avril au nouveau Centre de l’Excellence du Collège Glendon.

Au cours d’activités interactives d’une journée complète en français, les forums donnent l’occasion aux élèves de découvrir la valeur culturelle et professionnelle de poursuivre une éducation bilingue. 30 000 élèves ont participé à ces forums en 15 ans.

«Une façon d’encourager la flexibilité et l’ouverture d’esprit chez les jeunes Canadiens afin d’assurer la pérennité économique du Canada tant au pays qu’à l’international», selon John Ralston Saul, fondateur et président honoraire du Français pour l’avenir absent jeudi dernier, dont l’allocution était présentée sous la forme d’une vidéo.

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Connecter avec le français

Le nouveau programme des Sessions franconnexion du Français pour l’avenir prend son envol cette année. Il s’agit d’un événement organisé pour les élèves de la 7e à la 12e année qui sont inscrits dans un programme de français de base, français intensif, immersion en français, ou français langue maternelle.

Sous la forme d’un événement d’une heure, d’une demi-journée ou d’une journée, la Session franconnexion propose aux écoles ou conseils scolaires d’offrir aux élèves la possibilité de participer à des activités culturelles et des ateliers axés sur les avantages du français.

Le français pour l’avenir tiendra sa 9e édition du Forum national des jeunes ambassadeurs à Edmonton du 23 au 28 août prochains. Ce forum réunit chaque année 30 jeunes bilingues qui discutent des défis et des avantages de parler les deux langues. Au terme du forum, les participants s’engagent à remplir des missions de sensibilisation auprès de leurs écoles, et de leurs communautés respectives.

2012 marque aussi le lancement de la 8e édition du Concours national de rédaction du Français pour l’avenir. Cette compétition annuelle s’adressant aux élèves de la 10e à la 12e année, offre aux lauréats plus de 200 000 $ en bourses d’études universitaires.

Survie du bilinguisme

Bien que Le français pour l’avenir soit subventionné par Patrimoine canadien, il dépend aussi de la générosité d’individus et de compagnies pour continuer d’offrir ses programmes.

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Longue vie au Français pour l’avenir, en souhaitant que le gouvernement Harper cesse de sabrer dans les programmes de promotion du bilinguisme comme récemment Katimavik, qui avait été créé par feu le sénateur Jacques Hébert au cours des années 1970 sous le gouvernement Trudeau.

www.francais-avenir.org

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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