Justin Trudeau ne semble pas impressionner beaucoup de commentateurs professionnels avec sa récente proposition de décriminaliser ou légaliser (la nuance m’échappe) le commerce et l’usage de drogues «douces» comme la marijuana. Dans le grand public, cependant, ça pourrait faire des vagues.
C’est un effort pour intéresser les jeunes à la politique ou pour arracher quelques électeurs au NPD, a-t-on souligné ici et là, sur un ton qui suggère que ce serait là une basse besogne.
Les éditorialistes plus sérieux ont reconnu que la «guerre à la drogue» est perdue depuis longtemps, mais ils ont néanmoins demandé au nouveau chef du Parti libéral de préciser comment il allait s’y prendre et comment ça fonctionnerait. Apparemment, le commerce du tabac ou de l’alcool reste mystérieux pour ces gens-là, à moins que ce soit le concept du libre-échange entre adultes consentants qui les rebute.
Certains grands esprits sont en effet enthousiastes à l’idée de contrôler, réglementer, criminaliser une foule d’aspects de la vie de leurs concitoyens, mais ils arrivent plus difficilement à imaginer une relaxation des lois et règlements qui encadrent la vie en société.
C’est pourtant simple: si le Parlement peut faire des lois, il peut aussi en défaire. Des paragraphes ou des pages peuvent être éliminés du Code criminel ou du Code civil, comme de tous les autres codes, textes de loi et règlements régissant tous les domaines d’activités.