À un an des «primaires» du parti politique français Les Républicains pour choisir son candidat à l’élection présidentielle du printemps 2017, on compte déjà en Ontario deux comités de soutien au maire de Bordeaux et ancien premier ministre Alain Juppé.
L’un de ces comités est dirigé de Toronto par Marc Albert Cormier, l’autre d’Ottawa par Philippe Armengau. Tous deux sont conseillers consulaires, c’est-à-dire élus par les Français résidents en Ontario et au Manitoba (le territoire couvert par le Consulat général de France à Toronto), pour relayer leurs préoccupations au consul et participer à des élections au Sénat français.
Deux autres conseillers consulaires, Francine Watkins et Dan Brignoli, avaient été élus à partir d’une liste des «Français du monde», un groupe plus ou moins proche des Socialistes au pouvoir en France.
M. Cormier dirigeait une liste de l’Union des Français de l’étranger affiliée à l’UMP (le nom des Républicains l’an dernier encore). M. Armengeau, qui se dit de «droite» mais indépendant de tout parti politique, avait présenté sa propre liste.
C’est le même clivage qui se manifeste ici. En entrevue à L’Express, MM. Cormier et Armengau ont pris acte de la co-existence de leurs deux comités autorisés en bonne et due forme par Alain Juppé, l’un directement affilié au parti Les Républicains couvrant l’Ontario et le Manitoba (Cormier), l’autre indépendant couvrant l’Ontario, le Manitoba et tout l’Ouest du Canada (Armengau).