C’est devant une salle d’audience bondée que l’avocat de Rob Ford a présenté lundi ses arguments pour convaincre la Cour d’appel de l’Ontario de ne pas autoriser la destitution du maire de Toronto, du jamais-vu dans l’histoire moderne de la métropole.
Rob Ford n’aurait pas dû être pénalisé de la sorte, a dit Me Alan Lenczner, pour avoir participé à un vote sur le remboursement de 3150$ recueillis pour son équipe de football au moyen de lettres officielles de l’Hôtel de Ville.
C’est que le Conseil municipal n’avait pas le pouvoir de demander à M. Ford d’effectuer ce remboursement, a-t-il soutenu. Le maire aurait donc participé illégalement à un débat lui-même illégal… Par contre, toujours selon l’avocat de Rob Ford, le Conseil municipal aurait pu blâmer le maire ou faire une retenue sur son salaire…
Selon nombre de commentateurs, il s’agit là d’arguments «techniques». La population, elle, se prononcera éventuellement sur toutes les tribulations de Rob Ford et leurs répercussions sur l’administration de la métropole.
La Loi provinciale régissant les conflits d’intérêts est claire, avait déterminé le juge Charles Hackland le 26 novembre, tant sur la nature de l’infraction que sur la peine prévue. Après quelques jours de confusion, celui-ci avait toutefois dû préciser que le maire Ford pourrait se représenter devant l’électorat à la première occasion.