Des villes désignées absentes d’un site d’immigration francophone

Radio-Canada a remarqué l’absence de certaines villes de l’Ontario sur un portail internet destiné aux immigrants francophones.

Toronto, Hamilton et Windsor, trois villes désignées en vertu de la Loi des services en français, n’y apparaissent pas.

Le site internet a pourtant été financé par le gouvernement provincial, les municipalités n’avaient qu’à fournir un texte en français.

Le portail Immigration francophone Ontario a été créé en 2013. On y retrouve de l’information sur les services en français et sur l’Ontario, mais surtout, des renseignements sur les communautés où les nouveaux arrivants francophones pourraient vivre en français.

La province a invité les 28 municipalités ou régions qui font partie du programme de Renseignements municipaux en ligne sur l’immigration à participer.

Selon un porte-parole du ministère des Affaires civiques, de l’Immigration et du Commerce international, 19 ont accepté l’invitation. Sur le portail, on retrouve actuellement des villes comme Chatham-Kent, North Bay, Ottawa et même Durham, qui n’est pas désignée en vertu de la loi des services en français.

Il manque toutefois trois villes désignées: Toronto, Hamilton et Windsor.

Après avoir visité le portail, Denis Vaillancourt, président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario remet en question la volonté de la province de mettre de l’avant sa francophonie.

«C’est définitivement un manque de suivi et peut-être une stratégie, du moins dans ce projet-là, une stratégie qui n’a pas couvert toutes les dimensions de la francophonie ontarienne», dit-il.

Les nouveaux arrivants contribuent pourtant de façon importante à la croissance de la communauté francophone dans le sud de la province.

«Le réflexe francophone ou la pensée francophone à Toronto n’y est pas, du moins du côté du conseil municipal. C’est déplorable. On doit rappeler aux fonctionnaires qu’il y a une francophonie vivante à Toronto et qu’il y a une désignation pour les services en français», poursuit M. Vaillancourt.

La Ville de Windsor affirme n’avoir jamais été invitée à participer au projet. C’est plutôt le comté d’Essex qui a reçu l’invitation. Sa porte-parole confirme que la région est absente du portail et qu’il s’agit d’une omission.

La Ville de Hamilton explique que ses employés étaient occupés avec la refonte de leur site internet au moment où la demande a été reçue. Sa porte-parole indique que la Ville peut maintenant participer et qu’elle entreprendra des démarches en ce sens.

À Toronto, une porte-parole affirme que les employés responsables du portail d’immigration de la Ville disent ne pas se souvenir avoir reçu une demande pour participer au portail francophone.