Suite à l’acceptation de la proposition de la ministre de l’Éducation par nos deux conseils scolaires public (Viamonde) et catholique (CSDCCS) de partager le West Toronto Collegiate du Conseil public anglophone (TDSB), afin de répondre à leur besoin criant de nouvelles écoles secondaires au centre-ville, L’Express a recueilli les commentaires de quelques membres de conseils des parents d’écoles au public et au catholique.
«Je suis scandalisé par la proposition de la ministre. Le West Toronto Collegiate n’est-il pas un bâtiment public financé à partir des taxes de tous les contribuables tant francophones qu’anglophones? Pourquoi devrions-nous racheter un bâtiment déjà payé?», pose Jérôme Atangana, père de deux élèves inscrits au campus Brockton du Collège français et président du conseil des parents de cette école secondaire publique.
«Pourquoi le ministère laisse-t-il le TDSB gérer ce bâtiment à sa guise, au détriment des francophones, tandis que du côté anglophone on baigne dans l’abondance? Le TDSB dispose actuellement de 107 propriétés non utilisées», dit-il.
«Le TDSB n’a pas besoin de ce bâtiment. Pourquoi ne peut-il pas le céder entièrement aux francophones dont les effectifs explosent au centre-ville et continuent de croître rapidement».
«On paye nos taxes comme les anglophones. Pourquoi n’avons-nous pas les mêmes droits d’accéder à des services d’éducation de qualité? Nous avons besoin de beaucoup plus d’écoles françaises à Toronto, non pas seulement dans l’Ouest de la ville, mais aussi au Centre, et dans l’Est», souligne M. Atangana.