«Ils quittent un à un le pays pour s’en aller gagner leur vie loin de la terre où ils sont nés», chantait Jean-Ferrat.
Marc, lui aussi a quitté le pays, son Auvergne natale, avec ses montagnes rondes et massives et ses bois aux odeurs de champignons sauvages, pour s’installer à Toronto et ouvrir sa première pâtisserie dans les Beaches. C’était il y a une vingtaine d’années.
Un bref retour pour retrouver une France en début de crise économique, et il repart pour le Canada où il ouvre Jules Patisserie au 617 Mount Pleasant. «C’est exactement ça», nous dit Marc, «avec en plus le rêve américain».
Il avait pour tout bagage une solide formation de Chef de cuisine et Chef Pâtissier acquise au Lycée hôtelier de Saint Chély d’Apcher, en Lozère, et le goût – la fierté même – de venir apporter un savoir-faire au Canada où la gastronomie n’est pas le forte de la culture.
«C’est vrai», dit-il, «il y a vingt ans la production courante en boulangerie, pâtisserie et viennoiserie était loin du niveau européen et français. Il manquait un vrai savoir-faire, un vrai apprentissage et aussi une éducation.»