Des élèves simulent l’Assemblée des Nations-Unies

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Publié 23/04/2013 par Guillaume Garcia

Participer aux débats et aux résolutions des Nations unies; un rêve que très peu pourront toucher du doigt dans leur vie.

Pourtant, des élèves du sud de l’Ontario – dont plusieurs de nos écoles françaises – ont eu la chance, de mercredi à vendredi dernier, de jouer les représentants des Nations-Unies lors de simulations organisées par Southern Ontario Model United Nations Assembly (SOMA) dans les locaux de l’Université de Toronto.

SOMA a été crée en 1973 et a organisé, depuis, 41 sessions de simulation des débats des Nations-Unies.

Cette année, les élèves avaient à plancher sur des thèmes tels que le désarmement, la crise sino-indienne, le fonds de l’UNICEF, ils siégeaient au Conseil de sécurité, au Haut-commissariat aux Droits de l’homme, à la Commission du développement durable ou encore représentaient les pays de l’Union européenne, les pays de l’ASEAN.

Développement durable

Une demi-douzaine d’élèves du Lycée français de Toronto faisaient partie de la commission sur le développement durable, qui se déroulait en français.

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Ils se sont entraînés pendant plusieurs semaines avant le jour J sous la houlette de Laura Cappe, leur professeur d’histoire en option du baccalauréat international.

Cela fait trois ans que la professeure propose à ses élèves de participer à ces simulations, qu’elle a pu expérimenter elle-même lorsqu’elle était au secondaire.

«Vu qu’ils sont à l’école française et que beaucoup sont étudiants internationaux, les élèves sont parfois dans une bulle. Là, ils doivent faire des recherches, parler aux autres étudiants et cela représente l’esprit des Nations-Unies.

Tarek, qui participe là à sa deuxième simulation (la première en français) représente Madagascar sur les trois sujets qui seront abordés, soit les centrales nucléaires, la surpopulation et l’incinération des déchets nucléaires solides.

«On doit faire des recherches sur la situation de ces pays et je dois défendre la véritable position de Madagascar sur ces questions», dit-il.

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Verbaliser leur position

Le côté rencontre joue aussi beaucoup dans sa décision de revenir. «J’aime débattre avec les autres. C’est très amusant et j’apprends plein de choses pendant les recherches. Ça développe nos capacités à débattre et à parler devant les autres.»

Laura Cappe a appris aux élèves le fonctionnement général des Nations-Unies et les limites de son travail. Ensuite, c’est aux élèves de prendre la parole et de verbaliser leur position sur les sujets dont ils doivent débattre en tenant compte du pays qu’on leur a assigné.

«Tout le travail est que le savoir sorte de leur bouche et donc de les faire parler devant une audience et également de leur faire écrire des résolutions, qui ont un vocabulaire particulier», explique la professeure.

Attitude professionnelle

Ainhoa représente quant à elle l’Indonésie, et a décidé de s’inscrire quand ses amis lui ont parlé de leur expérience lors de la simulation de février.

«J’ai dû apprendre la position de mon pays. Eux ils veulent construire des centrales nucléaires, mais n’en ont pas pour l’instant. On veut discuter avec les autres pays pour qu’ils nous aident à avoir des solutions adéquates. »

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Après près d’une heure de débat, Ainhoa trouvait que les participants «avaient vraiment à cœur ce qu’ils faisaient et que c’était très professionnel».

À la fin de chaque session sur un sujet, les élèves représentants devaient statuer et proposer des résolutions écrites qui allaient ensuite être soumises à un vote, comme aux «vraies» Nations-Unies.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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