Les journalistes qui couvrent la scène politique entrent en transe à la moindre rumeur d’élections générales, comme celle qui court depuis que Stephen Harper a mis ses troupes sur le pied de guerre au cas où il perdrait à la Chambre des Communes un vote de confiance que l’opposition pourrait tenir le 23 juin.
Ce n’est pourtant pas une si grosse nouvelle. Tout gouvernement minoritaire est instable, surtout quand les sondages lui sont défavorables, comme c’est le cas ces temps-ci.
L’opposition peut se liguer contre le gouvernement, comme cela a failli se produire en décembre dernier, rendant nécessaire une nouvelle consultation de l’électorat ou, ce qui est rare mais certainement pas impossible ni illégal, le remplacement du parti au pouvoir par un autre offrant de meilleures garanties de stabilité.
Ce n’est pas non plus une mauvaise nouvelle qu’en démocratie on doive organiser des élections plus tôt que prévu. L’alternative, un gouvernement impopulaire ou illégitime qui s’incruste, serait pire.
Comme disait Churchill, la démocratie est un mauvais système, mais l’alternative (la dictature) est pire. C’est ce que certains disent aussi du capitalisme…