Pour les familles nouvelles arrivantes, la rentrée scolaire n’est pas une mince affaire. Les frais liés à l’école, l’organisation des trajets et des activités, mais surtout les nouvelles règles du jeu peuvent en tourmenter plusieurs. En ce qui concerne la vie du jeune à l’école, il pourra compter sur l’aide précieuse de ses «alliés», des jeunes formés par le Centre francophone et le Centre ontarien de prévention des agressions, qui ont pour mission de lui faciliter l’intégration auprès de ses nouveaux camarades. Une bonne dizaine d’alliés étaient en formation pendant trois jours la semaine dernière.
Le programme ANNA (accueil des nouveaux et nouvelles arrivant-e-s) existe depuis quatre ans en français et promeut, d’une part l’encadrement des jeunes par leurs pairs, sous la supervision des travailleurs d’établissement en écoles, et d’autre part des stratégies visant à créer des écoles accueillantes et inclusives qui favorisent l’engagement des familles et la réussite scolaire des élèves.
Un parcours similaire
Gladys Zoleka, coordonnatrice en établissement dans les écoles au CFT explique ce qui a motivé la création de ce programme: «Au CFT il y avait déjà le programme PIDEF (Programme d’intégration dans les écoles de langue française) depuis 12 ans, qui se chargeait de mettre l’accent sur les élèves et les familles. Là, on outille les jeunes pour qu’ils puissent prendre en charge leurs jeunes camarades qui arrivent. C’est plus facile pour un jeune d’aborder un autre jeune.»
Comment fonctionne l’école, les horaires, les changements de classe, les casiers, tous ces petits détails qui aident à l’intégration sont autant de conseils que les alliés vont donner aux nouveaux arrivants, de pays étrangers ou d’autres provinces.
Les responsables de la formation. Gladys Zolenka du CFT et Lise Beaupré du COPA, tiennent particulièrement au fait que les nouveaux alliés soient des anciens bénéficiaires du programme. Ainsi ils savent ce dont les nouveaux arrivants ont besoin. «Il faut qu’ils aient vécu un parcours similaire d’intégration», indiquent les deux responsables.