«Le fermier est le médecin de la terre, le consolateur de la campagne. Il est bon envers les voyageurs. Il est le fondateur de tout, le chef de tous les marchands.»
– Abba Michael, Sagesse éthiopienne, extrait de «Livre des Philosophes» achevé entre 1510 et 1522.
Qu’il s’agisse de plats quotidiens ou de préparations destinées aux ancêtres, les pratiques culinaires d’Afrique et des Antilles chevauchent en harmonie avec la nature.
La cuisine africaine
Au Nord, où les pays ont un climat de type sahélien, on parfume au safran au Maroc, préfère une cuisine moins épicée en Algérie ou des mets plus relevés en Tunisie. Au Maghreb, les «tajines» retiennent l’attention. Par exemple, le «tajine aux pruneaux», à base de morceaux de mouton arrosés de gingembre, safran, sucre semoule, soupe d’huile d’olive, sel, amandes, oignons, ail, cannelle, et de pruneaux dénoyautés préalablement trempés dans l’eau.
À l’Ouest, où le climat de type tropical a préséance, on reconnaît le «yassa», plat du sud du Sénégal. La sauce yassa préparée avec des oignons revenus dans l’huile, de la moutarde, des épices et du citron est servie avec du riz et peut s’accompagner soit de poulet, soit de poisson. Le «thiéboudiène», autre met populaire dans plusieurs pays d’Afrique de l’ouest, se compose de riz au poisson cuit avec des carottes, manioc, pommes de terre, choux, patates douces, gombos, du tamarin, des épices et des piments selon la disponibilité.
L’igname, une légumineuse appréciée en Côte d’Ivoire, et la banane plantain, occupent une place de choix dans l’alimentation des Ivoiriens. La banane plantain constitue la base du plat national, le «foutou», et de «l’akolo». «L’atiéké» à base de manioc cuit à la vapeur, ressemble au couscous marocain.