Définition plus inclusive des francophones: 50 000 de plus!

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Publié 09/06/2009 par Guillaume Garcia

Une rencontre qualifiée d’historique a eu lieu jeudi 4 juin dans les locaux de la fondation Trillium de l’Ontario. La ministre déléguée aux Affaires francophones, Madeleine Meilleur, dévoilait la nouvelle définition, plus inclusive, du qualificatif francophone au niveau statistique. Sera considérée comme francophone toute personne parlant le plus souvent français à la maison. Ce changement fait suite aux recommandations émises par François Boileau, commissaire aux services en français, dans son rapport de l’an passé.

Lors de son discours, la ministre a insisté sur le changement de visage qu’a vécu la francophonie de l’Ontario et donc sur la nécessité de rendre la définition de francophone plus inclusive. Élargir ainsi la francophonie permettra, par exemple, à quelqu’un qui n’a pas le français comme langue maternelle mais qui vit en français en Ontario de prétendre au titre de francophone, pour la santé, l’éducation.

Tous les services dont bénéficient actuellement les francophones seront donc ouverts à, ce chiffre reste pour le moment une estimation, près de 50 000 personnes supplémentaires.

Cela correspondrait à une augmentation de 0,4 % de la communauté francophone en Ontario, qui passerait de 4,4 % à 4,8 %.

«La communauté francophone désirait une définition plus inclusive qui reflète mieux sa diversité. Cette nouvelle définition donnera au gouvernement une meilleure idée de la demande pour les services en français dans la province et aidera ainsi les ministères à mieux planifier la prestation de ces services», a indiqué Madeleine Meilleur.

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La province ne verra pas pour autant s’accroître financièrement ses frais liés aux services en français. La ministre déléguée aux Affaires francophones appelle maintenant tous les gouvernements à adopter une définition similaire, plus inclusive du terme francophone. Statistiques Canada est aussi invité à prendre en compte ce changement pour ses prochains recensements.

L’évolution du cadre de la francophonie en Ontario représente une nouvelle importante pour les nouveaux arrivants qui font le choix de vivre en français. Pour Brigitte Chatué, vice-présidente de l’Assemblée de la francophonie en Ontario, cela va leur permettre de «rehausser le sentiment d’appartenance à une communauté».

Jusqu’ici, un congolais qui n’a pas le français pour langue maternelle, mais qui travaille et vit en français à Toronto ne rentrait pas dans le cadre du terme francophone, qui se restreignait à ceux qui avaient le français pour langue maternelle.

À noter qu’il n’y aura pas de fonds supplémentaires liés à ce changement de définition qui reste purement dans le domaine statistique et n’émane pas d’un programme gouvernemental.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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