C’est finalement ce vendredi 25 octobre que David Rydygier a récupéré l’ordinateur et l’appareil-photo confisqués à la douane de l’aéroport des îles de Toronto le 11 octobre, dans les circonstances rapportées par L’Express la semaine dernière.
Un superviseur régional l’avait contacté deux jours plus tôt pour lui annoncer la nouvelle, sans toutefois lui expliquer à sa pleine satisfaction les raisons de sa détention pendant deux heures et de la fouille de ses bagages, après que cet ancien fonctionnaire fédéral anglophone (bilingue) ait demandé à être servi en français.
L’Agence des services frontaliers et le Commissariat aux langues officielles du Canada ont, chacun de leur côté, ouvert une enquête sur le traitement qui a été réservé à M. Rydygier – un traitement «arbitraire» et «vindicatif» motivé, selon lui, par son insistance à être servi en français.
Dans un courriel en réponse aux questions de L’Express, l’Agence des services frontaliers du Canada souligne que ses agents «sont autorisés à poser des questions aux voyageurs, à examiner leurs biens et à vérifier leur déclaration» (…) «Tous les voyageurs arrivant au Canada peuvent être renvoyés à un examen secondaire, pour toutes sortes de raisons. Les renvois ne signifient pas nécessairement qu’un voyageur a commis un acte répréhensible. Aucun délai n’est prescrit.»