Les électeurs franco-ontariens ont eu l’occasion, lundi soir, de voir et d’entendre des candidats des trois principaux partis politiques s’escrimer pendant plus d’une heure sur l’économie, la santé, l’éducation et la francophonie sur les ondes de TFO, en vue du scrutin du 6 octobre prochain.
À un rythme d’enfer, le format n’allouant que des réponses de 30 secondes, la libérale Madeleine Meilleur, le conservateur Jason MacDonald et le néo-démocrate Gilles Bisson ont fait valoir leur bilan, leur programme et leur chef, reprenant généralement les arguments entendus depuis quelques semaines et qu’on réentendra certainement mardi soir lors du débat des chefs en anglais.
Les trois porte-parole avaient été désignés par leur chef respectif pour les représenter, Tim Hudak et Andrea Horwath ne parlant pas français. L’animatrice Gisèle Quenneville n’a pas eu trop de mal à modérer ce débat, ramenant gentiment les candidats sur la bonne voie quand ils s’éloignaient du sujet.
D’une façon générale, la ministre des Affaires francophones a paru la plus à l’aise et confiante face au bilan du gouvernement libéral dans tous les domaines. La députée d’Ottawa-Vanier suggérait d’ailleurs souvent aux électeurs de «continuer» sur la voie actuelle plutôt que de choisir le «changement» – mal avisé ou rétrograde, selon elle – proposé par ses adversaires.
À quelques reprises, Madeleine Meilleur a toutefois gaspillé du temps précieux pour demander à ses adversaires d’expliquer leur position sur ceci ou cela, au lieu d’exposer la sienne.