Le titre peut paraître provocateur, mais il colle à une triste réalité vécue par les francophones dans la Ville-Reine! Pourquoi parler exclusivement de Toronto? C’est parce que j’y vis depuis quelques années et je peux, sans grande prétention, en «avoir une certaine connaissance»!
Alors que nos chefs de partis tentent, au mieux de leurs habiletés de livrer leur message politique en français, les administrations, censées rapprocher l’usager du service public s’en éloignent!
Une première mésaventure vécue dans les bureaux des Ressources humaines au 1900 de la rue Dundas en 1999. Puis, le mercredi 4 janvier dernier. Je me suis rendu au bureau des Ressources humaines sis au numéro 900 de la rue Dufferin en vue de renouveler ma carte d’assurance sociale. Je me saisis du formulaire que je remplis, d’abord en version anglaise. Puis, je me ravise et refais le même exercice en français.
Arrivé au guichet, je tends mon formulaire bilingue dûment rempli à l’agente, mais lui présente (intentionnellement?) la version française. Ô Crime de lèse-anglophonie! Ô rage! comme dirait l’autre. La dame me fusille du regard et me lance, péremptoire: «It should be filled in English». Puis mécaniquement, elle se tourne vers la partie en anglais, peut-être pour me signifier ce qu’elle voulait dire ou pour m’indiquer la bonne page. Puis son visage s’illumina, constatant que la page en anglais était bien remplie. Elle murmure quelque chose, puis me demande de payer 10 dollars. Je m’exécute promptement, ayant le montant exact (pour avoir lu ce qui était affiché, en anglais bien entendu), évitant ainsi un courroux éventuel.
Sans doute gênée par mon attitude conviviale et mon sourire placide, elle décida de nouer la conversation plus courtoise, me demandant ce qui était advenu de ma carte. Mais c‘est une autre histoire!