De jeunes réalisateurs à l’honneur de Cinéfranco Perspective Québec

Six histoires de transition

Marcelle Lean
Les six films à l'affiche du festival Cinéfranco Perspective Québec les 19 et 20 avril au cinéma Hot Docs.
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Publié 15/04/2019 par Léa Giandomenico

Pour sa quatrième édition dans le cadre de Cinéfranco, Perspective Québec espère faire salle comble au cinéma Hot Docs de Toronto les 19 et 20 avril.

Cette année, les cinq films et le court-métrage proposés inviteront à la réflexion autour de la transition et de l’identité.

«On espère développer encore d’autres événements autour du cinéma d’ici»

 

Marcelle Lean, fondatrice et directrice de Cinéfranco, et François Lemieux, directeur de la Tournée Québec Cinéma, ont concocté un programme varié. «Nous avons tenté de nous concentrer sur la beauté du cinéma québécois», explique Marcelle Lean.

Marcelle Lean

Montrer, avec fierté, la qualité de notre cinéma est primordial pour eux.

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Le thème de la transition

«Tous les films évoquent le passage d’un point à un autre, une certaine évolution», ajoute Marcelle Lean.

Nous sommes Gold, d’Éric Morin, traite du retour vers la communauté d’origine après la perte tragique de parents.

Dans L’Amour, de Marc Bisaillon, on retrace l’évolution d’un jeune garçon vers sa résolution d’éliminer les pédophiles de sa région. «C’est un long-métrage fait de silences et de souffrance», explique Marcelle Lean.

Tia et Piujuq, de Lucy Tulugarjuk, relate l’histoire du passage d’une civilisation à une autre au travers le rapprochement de deux petites filles, l’une Syrienne et l’autre Inuit, qui vivent la même réalité familiale.

Le thème du voyage est également abordé. La réalisatrice a réussi à capter l’essence de la civilisation Inuit grâce à ses légendes et ses mythes. Elle a également capturé la transition de cette jeune Syrienne vers un autre univers.

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Le long-métrage Une Colonie, primé à Berlin et au gala des prix Écrans canadiens, est très attendu.

Focus sur l’identité

Par ce biais, l’identité apparaît centrale. «Le touchant documentaire Le vieil âge et l’espérance, de Fernand Dansereau, embrasse la thématique du vieillissement et de l’acquisition d’une nouvelle identité, de l’évolution vers un terrain inconnu», explique encore Marcelle Lean.

Enfin, le long-métrage Noah, 18 ans, de Francine Hébert, dresse le portrait d’un jeune transgenre qui affirme son identité.

«Ce film est un petit bijou. Le fait que cet ado soit fier d’être ce qu’il est m’a touchée. Noah est sujet de célébration et non de victimisation. Il se sublime par le biais de son identité», s’enthousiasme encore la créatrice de Cinéfranco, en évoquant le symbole de la chrysalide.

Une ado tourmentée dans Une colonie. La réalisatrice Geneviève Dulude-De Celles sera présente à Toronto.

Ascension du cinéma québécois

Une colonie a beaucoup touché le public. Le film de Geneviève Dulude-De Celles relate l’histoire de l’éveil d’une pré-adolescente de douze ans vers le cheminement jusqu’à cette nouvelle identité.

Très attendu, il a déjà été primé meilleur film au gala des prix Écrans canadiens, le film a également reçu un Ours de Cristal pour le meilleur film au Festival International de cinéma de Berlin.

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Marcelle Lean en profite pour célébrer la montée en puissance du cinéma québécois à l’international.

«C’est un cinéma qui gagne en qualité et que le public apprécie de plus en plus. Peut-être que Xavier Dolan, en figure de proue, a ouvert la voie à d’autres jeunes réalisateurs. On peut ajouter que des acteurs québécois se font maintenant une place au sein du cinéma français», s’émerveille-t-elle.

Dans Une Colonie, la jeune Myliase heurte au passage à l’adolescence.

Certains réalisateurs présents

Fernand Dansereau, Marc Bisaillon et Francine Hébert seront présents lors des projections pour répondre aux questions du public et introduire leurs films. Lucy Tulugarjuk quant à elle sera présente via Skype.

François Lelieu et Marcelle Lean sont parvenus à construire un programme qu’ils sont fiers de présenter à Toronto. «Nous souhaiterions que Cinéfranco soit rassembleur de toutes les francophonies afin de s’unir et de mieux se connaître», conclue Marcelle Lean.

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