Un camion à double remorque arrivant du Québec doit décrocher l’une de ses remorques à la frontière ontarienne, la deuxième devant être accrochée à un second camion jusqu’à la frontière américaine, où elle peut alors être raccrochée au premier camion…
C’est là l’un des exemples «bizarres» de barrières commerciales interprovinciales et internationales qui devraient être abolies, selon le ministre québécois du Développement économique Raymond Bachand, qui s’adressait jeudi midi à la communauté d’affaires de Toronto de la tribune du Canadian Club.
Le ministre profitait du climat de coopération manifesté par la réunion historique, quelques jours plus tôt, des conseils des ministres ontariens et québécois à Québec, pour mousser les nouvelles négociations de libre-échange entre les deux provinces centrales et les projets semblables entre le Québec et la France et entre le Canada et l’Union européenne.
«Il n’y a aucune raison, a fait valoir Raymond Bachand, pour qu’un ouvrier québécois ne puissent pas facilement travailler en Ontario… ou un ouvrier français au Québec… et vice-versa.»
Et toute cette activité n’est pas dirigée contre Ottawa, a-t-il précisé; allusion transparente à l’accueil glacial qu’a réservée le gouvernement conservateur de Stephen Harper au récent rapprochement entre Jean Charest et Dalton McGuinty, notamment à leur décision d’établir une politique commune sur le carbone.