La course au leadership libéral fédéral semble se résumer à: Justin Trudeau peut-il répéter l’histoire et devenir, comme son père, le chef d’un parti libéral qui reprendrait du poil de la bête.
Pourtant d’autres candidats cherchent à exister, souvent à l’écart du brouhaha médiatique. C’est le cas d’Alex Burton. Procureur de la Couronne en Colombie-Britannique, au sein de l’unité de lutte contre le crime organisé, il traverse en ce moment le Canada d’Ouest en Est pour faire connaître sa candidature, se faire connaître et tenter de rassembler la base des sympathisants libéraux. Il se débrouille en français. Il était à Toronto mercredi dernier, lorsque l’Express l’a rencontré.
Mais qui est-il?
Père de famille, marié, ayant étudié le droit et la science politique, Alex Burton est né à Toronto, a vécu aux Pays-Bas et à New York avant de s’installer à Vancouver. Dynamique et ouvert, il distribuait des pamphlets pour sa campagne au leadership du Parti libéral fédéral au Dundas Square au moment de réaliser l’entrevue. S’il reconnaît n’avoir jamais occupé de charges électorales, il se défend de ne pas avoir d’expérience et cite en exemple Brian Mulroney et Elizabeth May, qui n’occupaient pas non plus de postes élus avant de prendre la direction de leurs partis.
«J’ai fait de la politique toute ma vie. Dans ma famille, on disait: nous devons contribuer à notre communauté pour faire des différences. »
Alex Burton met tout de suite en pratique cet adage, qui pourrait ressembler à «on n’est jamais mieux servi que par soi-même» et à l’âge de 10 ans, mène sa première campagne politique aux élections municipales de Toronto pour plus d’espaces verts dans les cours d’école.