En anticipant une croissance économique fébrile pour 2015, la Banque du Canada avait pris la décision en janvier dernier de réviser de -0,25 point son taux directeur passant de 1 à 0,75%. Un des objectifs de cette orientation de la Banque est de pallier la conjoncture par la consommation à crédit.
En publiant, vendredi dernier, une baisse de -2% en décembre 2014 à 42,1 milliards $ dans le secteur du commerce au détail, Statistique Canada corrobore, après l’heure, la prévision 2015 de la banque centrale et souligne qu’une chute aussi importante en cette période de fêtes n’avait plus été enregistrée depuis près de cinq ans.
Statistique Canada a rapporté que neuf des onze sous-secteurs, représentant 71% du commerce au détail, ont vu leurs chiffres diminués en décembre, malgré une augmentation annuelle de 4% de ce secteur en 2014. Ce ralentissement de fin d’année est expliqué par un prix de l’essence «à la pompe» en fort recul de 7,4%, mais aussi par une déclinaison des «affaires» dans les magasins de vêtements et d’accessoires de 5,6%.
Les ventes d’appareils électroniques et ménagers ont enregistré une baisse de 9,2% dans chacune des catégories de produits. Certes, minime avec un repli de 1%, mais représentatif par son pesant en dollars dans l’économie, les achats auprès des concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles ont eux aussi diminué et ceux, consécutivement au cours des trois derniers mois.
À cette période des Fêtes, la plus forte progression (+1%) est à inscrire sur le compte de l’alimentation avec un effet plus élevé (+4%) pour les boissons.
Toutes les provinces du Canada ont été concernées par ce recul de fin d’année dans les ventes au détail (-2,3% en Ontario, -3,6% en Saskatchewan,-2,5% en Alberta et -0,5% au Québec).