Les pétitions et autres manifestations publiques se multiplient à Toronto depuis l’annonce par Radio-Canada de la suppression de deux émissions en Ontario et de la transformation du bureau de Windsor en centre de production. Mardi 21 avril, Diane Chaperon-Lor avait invité les acteurs de la vie francophones en Ontario à exprimer leurs points de vue sur la disparition des deux émissions L’art et les autres et L’Ontario aujourd’hui. Le constat est sans appel, les coupures affaiblissent fortement la communauté francophone.
Pour la plupart des organismes, associations, institutions francophones, la suppression de deux émissions touche à la vie en Ontario puisque la culture en prend un coup ainsi que les affaires publiques.
Un mécontentement général
Ce sont un peu les deux mamelles de la francophonie en Ontario. Beaucoup avouent être dans l’expectative en espérant une solution viable et durable. Une syndicaliste de Radio-Canada et de CBC avance que les coupures régionales ne sont pas les premières effectuées et que tout cela mène à une centralisation de l’information.
On touche le cœur du problème, chacun ayant de surcroît ses propres intérêts. Certains comprennent que dorénavant l’on devra parler davantage de Windsor dans l’émission du matin de Toronto. Du coup, cela fait moins de temps pour parler du local. D’autres refusent que les nouvelles viennent de Montréal car elles ne touchent pas les auditeurs franco-ontariens. Et pour finir, les organismes culturels ressentent la suppression de l’émission Les arts et les autres comme une amputation de leur moyen de promotion et donc de leur réussite. Plusieurs acteurs de la vie francophone à Toronto ou en région ont pris la parole pour manifester leur mécontentement.
Pour Guy Mignault, directeur artistique du Théâtre français de Toronto, les coupures signifient «une perte de rayonnement local et national, une perte d’efficacité marketing, d’espace de diffusion, de ventes et de revenus générés».