Choq FM remonte la pente doucement mais sûrement. Passée proche de la fermeture il y a deux ans, peu après être entrée en ondes, la radio francophone reste fragilisée par des dettes importantes, mais ces dernières ont été négociées de manière à ne pas prendre à la gorge la station. C’est donc un bilan financier positif qui a été dévoilé vendredi 28 décembre au soir lors de l’Assemblée générale annuelle de la Coopérative radiophonique de Toronto (CRT).
Remise de ses blessures, Choq FM a relancé la machine en 2008. 29 animateurs, 23 nouvelles émissions et plus de 5 000 heures de bénévolat ont permis à la radio de se remettre dans le droit chemin après la déroute des années précédentes.
L’équipe arrivée aux commandes en 2006 a travaillé dur pour rétablir une situation viable, mais reste bridée par les dettes contractées par les anciens gestionnaires, c’est en substance ce qu’ont affirmé les membres du Conseil d’Administration lors de la présentation de vendredi soir. Si les nouveaux dirigeants de la radio tiennent fermement les rênes des finances, ils ne sont pas à l’abri de surprises, comme des factures qu’on leur présente sans qu’il n’y en ait trace dans la comptabilité.
Si les dettes ont été pour la plupart renégociées, elle ne sont pas toutes comblées, comme le regrette Claude-Reno D’aigle: «J’ai été engagé sous contrat pour former le personnel à la technique et pour installer le matériel technique, j’ai jamais été payé. Mon contrat se terminait le 31 mai 2006, dès décembre 2006 j’ai réclamé l’argent, on m’a ignoré.» Cet ancien technicien de Radio-Canada assistait à l’Assemblée générale vendredi; il a expliqué n’avoir jamais reçu son paiement, on lui a alors répondu de refaire une demande, l’assurant qu’elle serait bien étudiée.
Ce sont peut-être les dernières petites épines dans le pied de la CRT, qui préfère mettre en lumière la bonne gestion de l’équipe en place, comme le précise Tonia Mori, directrice de Choq FM: «Les états financiers sont exceptionnels, c’est ce qu’ont dit les vérificateurs, c’est une très bonne année. On a passé le cap, on reste encore fragile mais c’est un revirement complet de la situation.»