Un procédé mathématique servant à détecter les idéations suicidaires d’un individu d’après ses messages sur Twitter fait l’objet de discussions le 10 septembre au Centre de santé mentale Le Royal d’Ottawa. L’activité vise notamment à déterminer jusqu’où les chercheurs peuvent pousser l’intelligence artificielle afin de prévenir l’irréparable.
L’algorithme a été développé par le Dr Zachary Kaminsky de la Chaire de recherche DIFD et Mach-Gaensslen sur la prévention du suicide au Royal.
Le taux de réussite des calculs pour détecter des micromessages laissant planer un risque atteint 89%, a précisé le chercheur.
Interrelations inaperçues
Le Dr Kaminsky indique qu’une période de deux semaines est suffisante pour l’analyse des tweets afin d’avoir un portrait des idéations d’une personne et ce, même si elle inconsciente que ses messages peuvent sonner une alarme.
«On n’a pas toujours une indication des risques avec un spécifique», a-t-il précisé. «Mais en rassemblant toutes les informations, le niveau de risque peut être établi grâce à des interrelations passées inaperçues.»