Congrès de l’ACELF: le français au coeur de notre identité

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Publié 14/10/2008 par Annik Chalifour

«Les congrès de l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF), événements uniques dans le milieu éducatif francophone, permettent aux intervenants de se réunir à l’échelle pancanadienne pour discuter d’enjeux et de défis d’actualité en éducation.»

«Cet événement est l’occasion tout indiquée pour nous réunir dans le but de réfléchir ensemble sur la langue française comme élément fondamental de construction identitaire au sein de nos milieux éducatifs.»

Ce sont les propos de M. Yves St-Maurice, président du congrès 2008 de l’ACELF. M. St-Maurice est membre du conseil d’administration de l’ACELF, et jusqu’en juin dernier était directeur général de la Commission scolaire des Navigateurs couvrant le territoire de la ville de Lévis, Lotbinière et des municipalités de Saint-Henri et Saint-Lambert au Québec.

Les orientations de l’ACELF portent sur le développement d’activités de formation et d’outils de mise en oeuvre pour des actions en construction identitaire. L’organisme favorise les débats d’idées et la réflexion en éducation francophone par l’entremise de ses congrès annuels. Les interventions en construction identitaire de l’ACELF doivent encourager l’action concertée de la famille, de la communauté et de l’école, valoriser la diversité, et viser des effets durables.

Cette année l’ACELF a accueilli ses membres dans la ville de Québec, qui fête son 400e anniversaire. «Événement phare dans l’histoire de la francophonie canadienne, la fondation de Québec nous rappelle l’enracinement du français en Amérique et son rayonnement, perpétué depuis quatre siècles par le dynamisme de millions de francophones profondément attachés à leur langue et à leur culture», dit M. St-Maurice.

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Les congrès de L’ACELF sont tenus en alternance en Atlantique, au Québec, en Ontario, dans l’Ouest et les territoires. Des participants de toutes les régions du pays, de tous les ordres d’enseignement (du préscolaire à l’université) et de tous les types d’intervenants (enseignants, conseillers, commissaires scolaires, directeurs, parents, étudiants) prennent part à l’événement.

Réunissant des conférenciers et professionnels de renom venant de tous les coins du pays, le congrès 2008 a fait place à un échange d’expertises entre francophones de partout au Canada.

M. Benoît Pelletier, ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes, des Affaires autochtones et de la Francophonie canadienne, était parmi les conférenciers invités. Jean-Guy Moreau, comédien, homme de scène et humoriste depuis plus de 40 ans, a prononcé la conférence d’ouverture. Dr Sylvie Lafrenière, sociologue de formation et analyste dans la section des statistiques de la démographie à Statistique Canada a présenté une conférence axée sur les défis et enjeux relatifs à l’appartenance identitaire, la culture et la littératie au Canada français.

Poursuivant la réflexion amorçée l’an dernier lors du congrès à Toronto portant sur le thème de la diversité culturelle, le 61e congrès invitait les membres à reconnaître et souligner l’importance du français comme élément rassembleur dans la construction de leur identité personnelle et collective.

Cette année, 350 intervenants ont participé aux différentes activités du congrès, incluant une table ronde intitulée Quelle culture à l’école?, et de nombreux ateliers offrant toute une gamme de sujets relatifs à la construction identitaire. Par exemple, Le Web: outil de renforcement de l’identité francophone, Les littératures de la francophonie canadienne: Identités et modèles nationaux, L’alphabétisation familiale en contexte francophone minoritaire, Enseignement et diversité ethnoculturelle, pour ne mentionner que quelques-uns des ateliers figurant au menu.

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À l’occasion du congrès, l’ACELF a procédé au lancement d’une série de 48 activités pédagogiques en lien avec le XIIe Sommet de la Francophonie qui se déroulera à Québec du 17 au 19 octobre prochain. En outre, un Salon d’exposants regroupant 28 organismes, institutions et entreprises en éducation fournissait une collection de diverses ressources éducatives.

L’ACELF organise annuellement des échanges de classes francophones, et des stages de perfectionnement pour les intervenants scolaires. Le Stage de perfectionnement 2008 a été réalisé du 30 juin au 11 juillet à Québec réunissant près de 70 inter- venants en éducation francophone. La prochaine inscription aura lieu en février 2009.

Le succès de chaque congrès repose sur des collaborations étroites avec des partenaires-clés aux paliers provincial et national: le ministère de l’Éducation, aux Loisirs et aux Sports du Québec, le Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes, le ministère du Patrimoine canadien, la Fédération de la jeunesse canadienne-française, la Commission scolaire des Navigateurs, l’Association québécoise des professeurs de français, l’Office des affaires francophones, l’Université d’Ottawa, le Centre de transfert pour la réussite éducative du Québec, La Cité collégiale, Les Presses de l’Université du Québec, le Centre canadien de leadership en évaluation, le Collège Glendon, Archives Canada, et TFO, pour n’en citer que quelques-uns.

Le 4 octobre dernier, l’ACELF a souligné l’engagement exemplaire en francophonie dans les domaines de l’éducation, de la vie municipale, des arts et de la culture de trois de ses membres honoraires: Mme Nicole Tardif, Me Jean-Paul L’Allier, et M. Vincent Tanguay.

Info: www.acelf.ca

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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