Composer avec la nouvelle réalité socio-démographique, ça prend des compétences

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Publié 15/12/2009 par Annik Chalifour

La Passerelle I.D.É. (intégration et développement économique), a lancé un nouveau programme de formation en compétences culturelles, vendredi 11 décembre, à l’Alliance française de Toronto. L’Ontario français est appelé à mieux s’outiller pour relever les défis liés à notre nouvelle démographie qui se caractérise par une diversité de plus en plus marquée et en pleine croissance, selon la directrice et fondatrice de La Passerelle, Léonie Tchatat.

Alors que l’Office des affaires francophones (OAF) de l’Ontario avec la Fondation Trillium de l’Ontario viennent de compléter la coproduction du nouveau profil statistique de la communauté francophone témoignant de la diversité culturelle grandissante de l’Ontario français, le programme de formation en compétences culturelles proposé par La Passerelle apparaît comme une ressource des plus pertinentes.

«Dans certaines organisations, 50% des nouveaux employés sont nés à l’étranger. Partout en province, que ce soit les bénéficiaires de services, les employés ou les gestionnaires, on cherche des moyens de composer avec notre nouvelle réalité socio-démographique et de concilier comportements, valeurs et croyances», soutient Mme Tchatat, instigatrice du projet.

«La formation en compétences culturelles s’avère unique en son genre parce qu’elle emprunte une approche bidirectionnelle et fondée sur la spécificité francophone. Elle permet de rendre, tant les Néo-Canadiens que les francophones nés ici, plus efficaces au sein du contexte de vie et de travail de notre société considérée comme l’une des plus multiculturelles au monde», précise-t-elle.

La Passerelle a pu développer le projet au cours des deux dernières années grâce à l’appui d’un «comité de champions» formé d’une dizaine de membres influents de la communauté francophone ainsi que d’experts-conseils. Le projet était financé par Citoyenneté et Immigration Canada.

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Maxim Saint-Louis (président du comité) ainsi que les membres Louise Dubois (vice-présidente à l’enseignement pour le Collège Boréal), Gisèle Pham (principale du Collège Boréal à Toronto) et Annie Dell (directrice régionale du RDÉÉ) étaient présents au lancement de vendredi.

L’experte-conseil Maryse Birmingham y était également. Mme Birmingham et Wesley Romulus sont maîtres-formateurs du programme.Ginette Graton, journaliste à TVRogers Ottawa, était l’animatrice de l’événement.

Groupes cibles et trousse de formation

La formation en compétences culturelles, sous la forme d’ateliers pratiques, s’adresse aux organismes de service prêts à relever les défis de la nouvelle réalité démographique, à adapter ses services en fonction de cette réalité et à fortifier l’Ontario français grâce à une immigration francophone.

D’autre part, elle vise à former tout Néo-Canadien qui veut s’installer dans une communauté francophone, s’épanouir dans cette communauté et s’engager à réussir son intégration.

«Les étapes de formation se divisent en trois axes», explique Mme Birmingham. «On procède premièrement à l’évaluation des acquis, forces et faiblesses d’un organisme ou d’individus, dont les résultats permettront de concevoir une formation conçue sur mesure des besoins.

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La deuxième étape permet de développer les compétences visées. Par exemple, pour un organisme, il s’agit d’intégrer les compétences culturelles dans le cycle de la gestion de ses ressources humaines (recrutement et rétention d’employés issus de diverses communautés culturelles).

Pour les Néo-Canadiens, il faut, entre autres, démystifier les nouvelles réalités culturelles, comprendre les étapes d’intégration et d’adaptation culturelle.

Le troisième axe réfère à l’évaluation des compétences culturelles acquises et maîtrisées: le défi consiste à préciser les améliorations possibles et à établir un plan de redressement, tant pour un organisme que pour un nouvel arrivant».

À l’ère de la mondialisation, plus particulièrement dans les secteurs public et privé internationaux, l’acquisition des compétences interpersonnelles, dont les compétences culturelles font partie intégrante, est devenue tout aussi importante que celle des compétences techniques (diplômes, certificats, maîtrises). On ne peut plus ne pas en tenir compte.
Info: [email protected] ou 416-934-0588

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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