Commission Drummond: «La privatisation n’est pas la meilleure solution», selon le commissaire aux services en français

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Publié 31/01/2012 par François Bergeron

C’est au début février qu’est attendu le rapport de la Commission sur la réforme des services gouvernementaux de l’Ontario, présidée par l’économiste Don Drummond. Dans un contexte de ralentissement économique qui force Queen’s Park à revoir à la baisse ses prévisions de revenus, le ministre des Finances, Dwight Duncan, compte s’inspirer des recommandations de cette commission pour réduire les dépenses publiques afin de respecter ses cibles budgétaires, notamment l’élimination du déficit provincial d’ici 2018.

En décembre dernier, le commissaire aux services en français de la province, François Boileau, se présentait devant la commission Drummond pour indiquer que «le mode de prestation des services est indispensable pour assurer leur impact positif sur la communauté franco-ontarienne», et que la privatisation de certains services (l’une des pistes de solution envisagée) «n’est pas la solution optimale».

Selon M. Boileau, «les services du secteur privé sont généralement offerts sur la base du paiement à l’acte». Or, «les services en français sont considérés comme un fardeau et sont faiblement encouragés».

Le concept d’«offre active» des services en français est «difficile à comprendre et à mettre en œuvre» dans le privé, dit-il. M. Boileau propose plutôt de «créer des espaces de travail, dans les régions désignées, où la langue de travail serait le français, mais où les services pourraient être offerts en anglais et en français».

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Il cite en exemple le centre de services géré par l’ACFO des Mille-Îles, à Kingston et un centre de Service Ontario à New Liskeard.

Le gouvernement, dit-il, doit s’éloigner de la culture de fonctionnement en «silo» au sein de ses ministères et œuvrer avec les intervenants franco-ontariens à l’élaboration de moyens innovants, pragmatiques et axés sur les résultats de fournir des services.

«La privatisation aveugle des services publics ne peut être la seule solution à tous les soi-disant maux dont l’Ontario doit affronter», écrivait aussi le commissaire Boileau dans son blogue. «Par contre, une meilleure utilisation des forces de la communauté francophone pourrait certainement aider, dans bien des coins de cette grande province.»

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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