C’est au début février qu’est attendu le rapport de la Commission sur la réforme des services gouvernementaux de l’Ontario, présidée par l’économiste Don Drummond. Dans un contexte de ralentissement économique qui force Queen’s Park à revoir à la baisse ses prévisions de revenus, le ministre des Finances, Dwight Duncan, compte s’inspirer des recommandations de cette commission pour réduire les dépenses publiques afin de respecter ses cibles budgétaires, notamment l’élimination du déficit provincial d’ici 2018.
En décembre dernier, le commissaire aux services en français de la province, François Boileau, se présentait devant la commission Drummond pour indiquer que «le mode de prestation des services est indispensable pour assurer leur impact positif sur la communauté franco-ontarienne», et que la privatisation de certains services (l’une des pistes de solution envisagée) «n’est pas la solution optimale».
Selon M. Boileau, «les services du secteur privé sont généralement offerts sur la base du paiement à l’acte». Or, «les services en français sont considérés comme un fardeau et sont faiblement encouragés».
Le concept d’«offre active» des services en français est «difficile à comprendre et à mettre en œuvre» dans le privé, dit-il. M. Boileau propose plutôt de «créer des espaces de travail, dans les régions désignées, où la langue de travail serait le français, mais où les services pourraient être offerts en anglais et en français».