Le commissaire aux services en français de l’Ontario, François Boileau, recommande au président de l’Assemblée législative de mettre en place un Comité permanent sur les services en français afin de traiter des questions liées au bien-être et à l’épanouissement de la communauté francophone de l’Ontario.
Il s’agit là de la première recommandation du rapport annuel 2013-2014 du commissaire, intitulé Une institution francophone s’enracine (la sienne), publié jeudi dernier.
En janvier, le Commissariat a quitté le giron gouvernemental pour faire partie intégrante de l’Assemblée législative de l’Ontario à titre d’organisme indépendant (comme la Vérificatrice ou de l’Ombudsman). Mais François Boileau fait remarquer qu’il n’a pas de véritable interlocuteur au sein du Parlement pour assurer le suivi aux recommandations formulées dans ses rapports.
«Je veux dialoguer avec mes 107 nouveaux patrons – les députés –, mais je me suis aperçu qu’il n’y a nulle part au Parlement où obtenir une réaction aux recommandations et propos rendus dans mes rapports. Il est donc souhaitable que les élus se dotent d’une véritable tribune pour examiner les questions et enjeux liés à l’application de la Loi sur les services en français», a déclaré le commissaire.
La ministre déléguée aux Affaires francophones, Madeleine Meilleur, reste cependant une «interlocutrice» de François Boileau, tout comme les critiques de l’opposition aux Affaires francophones, France Gélinas pour le NPD et Gila Matlow pour les conservateurs.