Gagner une élection n’est jamais très facile, mais gagner une élection contre le chef d’un grand parti est encore moins facile. Imaginez ceux qui se présentent contre Stephen Harper en Alberta, combien de chances ont-ils de gagner? Peu, je vous l’accorde. À Toronto, les chefs du Parti libéral et du Nouveau Parti démocratique se présentent respectivement dans les circonscriptions d’Étobicoke-Lakeshore et Toronto-Danforth. L’Express a rencontré trois candidats qui osent jouer les troubles-fêtes dans les circonscriptions des chefs.
Toronto-Danforth semble une circonscription tout acquise au chef du NPD Jack Layton mais les autres candidats n’ont pas abdiqué. Tout d’abord, le libéral Andrew Lang, qui a répondu aux questions de L’Express, en français.
Consultant en relations gouvernementales, il a participé à la rédaction du Green Energy Act pour l’Ontario.
Des absences
S’il reconnaît que la pauvreté peut être un élément de défi dans Toronto-Danforth, il pense que le principal défi de la circonscription est l’absence de son député Jack Layton. «Il n’est pas là. Tout le monde est excité d’avoir un député ici, qui est vraiment là.»
Résident de East York, le candidat libéral, qui avait déjà participé aux élections en 2008, espère améliorer son score aux prochaines élections et souhaite que tous les libéraux aillent aux urnes, ce qui, selon lui, le rapprocherait beaucoup de Jack Layton. Le député néo-démocrate n’est peut-être pas souvent là mais sa notoriété lui permet de toucher beaucoup d’électeurs rapidement, comme le constate Andrew Lang. «Il utilise la télévision nationale pour adresser ses messages, moi je suis obligé de faire du porte-à-porte.»