Collège français: le Club de théâtre s’impose

Une comédie folle au programme vendredi et samedi

La troupe du Club de Théâtre au grand complet pose sur les planches. (Photos: Anaïs Delhomelle)
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Publié 11/04/2019 par Alice Goron

Pour la troisième année consécutive, la troupe du Club de théâtre du Collège français investit les planches du 100 rue Carlton.

C’est une pièce comique, La Folle Comédie de Denis Cressens, qui sera interprétée. Deux représentations exclusives seront données ces vendredi 12 et samedi 13 avril à 19h.

L’Express a pu s’entretenir avec la créatrice du Club et metteure en scène, Anaïs Delhomelle.

Anais Delhomelle / club du théâtre du collège français
Anais Delhomelle.

«Une pièce interactive»

L’intrigue se déroule sur une petite place animée comme tous les jours par le passage d’artistes, de vendeurs de friandises, de peintres. Un jour, durant l’interview du politicien local, la statue qui trônait sur la place disparaît. Il s’agit alors de trouver le coupable.

Le choix de cette pièce par la créatrice du Club n’est pas dû au hasard. «C’est une pièce très interactive avec le public, une comédie. Ce type de pièce a très bien fonctionné dans le passé et c’est très intéressant à jouer pour les élèves».

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Une pièce éclectique interprétée par treize acteurs.

«Le théâtre ne devrait pas être une option»

Ce Club, Anaïs Delhomelle l’a créé à l’âge de 13 ans, alors même que naît chez elle un réel intérêt pour le théâtre.

«J’ai commencé à lire un grand nombre de pièces. J’ai rapidement compris l’intérêt de la pratique: on apprend à mieux s’exprimer, à parler devant une grande assemblée sans gêne. Cela permet d’acquérir une vraie confiance en soi et de solides connaissances culturelles».

Répétition de La Folle Comédie.

D’abord bénévole dans une troupe théâtrale torontoise, elle passe rapidement de l’arrière-scène aux planches. Si le théâtre lui apporte beaucoup à mesure qu’elle suit des cours au Collège, elle fait vite face à un conflit d’emploi du temps, l’empêchant de continuer.

«Malheureusement, le théâtre était un cours facultatif au Collège, ce n’était qu’une option. Je pense que ce ne devrait pas être le cas. De là naît alors ce Club», raconte-t-elle. Ce dernier devient même un moyen de changer la perspective qu’avaient les jeunes élèves du théâtre et de le démocratiser.

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Un projet par et pour les élèves

Ce projet est réalisé quasiment entièrement par les élèves du Collège français: des décors aux comédiens, en passant la technique et les costumes. Scolarisés de la classe de la 7e à la 11e cette année, tous les élèves de l’école secondaire de Viamonde au centre-ville peuvent participer.

Une richesse, mais aussi un vrai défi pour la metteure en scène. «Parfois, lorsque les élèves doivent rester répéter après la classe ou sur certaines heures de cours, cela peut poser problème avec les parents et les enseignants. Cela demande aussi un vrai travail sur la mémorisation des textes.»

Pour autant, la volonté et la motivation des élèves restent vivaces. «La participation au Club est une initiative propre à la majorité des comédiens du Club. Il y a une vraie demande des élèves qui souhaitent faire du théâtre, mais qui n’ont pas les ressources nécessaires. Il faut dire aussi que la majorité des troupes de théâtre à Toronto sont à destination des adultes.»

Des auditions à la scène

Cette année, la créatrice du Club a fait passer une soixantaine d’auditions, montrant l’essor de popularité du Club, aujourd’hui le plus grand du Collège. «Je n’avais auditionné qu’une quinzaine de personnes la première année.»

Les représentations auront lieu les 12 et 13 avril à 19h au Collège français, au 100 rue Carlton.

Des critères préalables? Anaïs en a quelques-uns: «Il est nécessaire que les élèves aient un français correct, un minimum d’expression, qu’ils puissent faire porter leur voix aussi.» Autre grand critère: «la capacité d’improviser et de se rattraper seul face aux aléas de la scène».

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Les auditions, organisées en septembre, sont rapidement suivies des répétitions jusqu’au mois d’avril, à raison de deux à quatre par semaine.

De nouveaux horizons pour Anaïs Delhomelle

Trois ans après la naissance de ce Club de théâtre, sa créatrice, aujourd’hui en classe de 12e, arrive au terme du cycle scolaire secondaire. Il est venu le temps de passer petit à petit la main au prochain metteur en scène.

«Si j’étudie l’année prochaine à Toronto, je pourrais éventuellement venir aider. Mais l’idée cette année était de former des jeunes à prendre la relève.»

Désormais, Anaïs se projette dans des études de sciences politiques. Une discipline qui ne l’éloignerait pas autant que l’on pourrait le croire de la pratique du théâtre… «J’adore la lecture, le théâtre, m’exprimer en public. Ce sont mes passions. L’étude des sciences politiques comprend ces passions.»

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