«Le monde a désespérément besoin de leaders inspirants, capables de mobiliser les populations autour d’une vision moderne des rapports entre nations en ce début du XXIe siècle. Une des raisons de cette absence de mobilisation est que le monde est encore à la recherche d’un nouveau point d’équilibre après les décennies de guerre froide», selon Louise Fréchette, l’ancienne vice-secrétaire générale des Nations Unies qui est aujourd’hui associée au Centre pour l’innovation en gouvernance internationale et au Centre Pearson pour le maintien de la paix. Mme Fréchette était la conférencière invitée du Club canadien Toronto, le 20 septembre, à l’hôtel Royal York.
Mme Fréchette est d’avis que l’Occident est encore hésitant face à la montée en flèche des nouvelles puissances suite «à la victoire de sa guerre des nerfs contre l’empire soviétique».
«Même hésitation du côté des puissances du monde en développement, qui sont partagées entre leur désir d’obtenir une place à la table des grands et celui de préserver leur identité tiers-mondiste», a-t-elle affirmé.
L’inertie du processus de réforme des institutions liées à la gouvernance mondiale serait associée au fait «que l’on n’a pas encore mesuré toutes les conséquences de la mondialisation et des principes de l’appartenance à un village global», selon la conférencière.
Priorité aux enjeux domestiques
Sans contredit les réformes prudentes adoptées suite à la récente crise financière, démontrent à quel point les pays hésitent à limiter leur marge de manœuvre au nom de la stabilité mondiale.