Cinéfranco mise sur le local

Plus de place pour les talents d’ici

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Publié 22/03/2011 par Guillaume Garcia

Année après année, Cinéfranco consolide son ancrage dans le paysage des festivals de films torontois. Cette année, le volet jeunesse a été une grande réussite avec plus de 6000 spectateurs, venus pour la plupart des écoles francophones ou d’immersion française. L’édition grand public qui commence le 25 mars prochain doit confirmer les choix de programmation faits par l’équipe de direction de Cinéfranco. Marcelle Lean, directrice de Cinéfranco nous dévoile ses coups de cœur et présente cette 14e édition de Cinéfranco.

Marcelle Lean l’avoue sans sourciller, le succès grandissant du volet jeunesse du festival joue un grand rôle dans la survie de Cinéfranco.

Les partenariats avec les écoles (parfois jusque 600 élèves d’une même école assistent aux projections) augmentent les recettes et permettent de payer pour les droits des films, pour jeunes et pour adultes.

«C’est cette partie du festival qui nous sauve.» On ne peut être plus clair.

D’où la nécessité d’attirer également le public francophone et francophile de Toronto à venir voir les séances grand public. Malgré une certaine renommée et de très bons films à l’affiche, Cinéfranco ne parvient pas à réunir autant de public qu’il devrait.

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Alors on fait des choix. Comme celui de s’intéresser de plus près aux réalisateurs locaux, ce qui est toujours une bonne manière de s’attirer les faveurs des bailleurs de fonds, qui aiment voir les talents locaux à l’affiche.

«De plus en plus, pour avoir des subventions il faut mettre en valeurs le cinéma local Canadien», explique Marcelle Lean.

Francophone, au sens large du terme, le festival Cinéfranco met un point d’honneur à programmer des films de toute la francophonie et d’inviter un maximum de réalisateurs à prendre la parole devant le public.

Et tout cela coûte cher, surtout si le public ne répond pas présent.

Il n’y a pas tant de films francophones qui passent dans les salles obscures de Toronto, alors pourquoi bouder le plaisir d’aller se rassasier de longs et courts métrages en français?

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Cette année, Cinéfranco s’est offert les infrastructures de la Tiff Bell Lightbox pour la plupart de ses projections dont sept premières nord-américaines, trois canadiennes. En tout, ce seront 27 longs métrages, sept documentaires et 10 courts métrages qui prendront l’affiche pendant le festival du 25 mars au 3 avril.

Beaucoup de choix, qu’il vous faudra jauger, selon vos goûts. Une petite aide, Marcelle Lean nous donne son top cinq des films du Cinéfranco, liste non exhaustive et personnelle:

Tête de Turc: «C’est extraordinaire du point de vue du scénario et de l’état des lieux en banlieue. Comme Fracture d’ailleurs, un autre film qui traite du même sujet.» Le professeur Jennings, de l’Université de Toronto viendra parler du courant «film de banlieue», qui dénoncent la fracture, justement, entre l’immigration et la société française.

Ma Jeanne d’Arc: «C’est vraiment beau. Je me suis reconnue dans ce film par rapport à l’affection que j’avais moi-aussi pour ma grand-mère.»

La petite chambre: «J’ai beaucoup aimé celui-là aussi, il a reçu le quartz du meilleur film en Suisse.»

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2 fois une femme: «Enfin un homme qui comprend les femmes, en tout cas dans les films au moins!»

Pour avoir le programme complet, avec la liste de tous les films, français, suisse, québécois, franco-ontarien, visitez le site de Cinéfranco au
www.cinefranco.com

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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