Cinéfranco compte sur le public

Nouvelle édition du festival torontois de films francophones du 27 mars au 5 avril

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Publié 24/03/2009 par Guillaume Garcia

La douzième édition du festival a bien failli ne pas voir le jour. Après une perte d’au moins un tiers de leur budget, la fondatrice Marcelle Lean et son comité organisateur sont dans l’obligation d’attirer une foule massive sans quoi l’avenir de l’événement sera fortement remis en cause. La crise y est pour beaucoup, de nombreux commanditaires n’ont pas renouvelé leur appui au festival, qui a dû puiser dans ses économies pour vous offrir cette nouvelle édition. La soixantaine de longs et courts métrages proposés cette année devront attirer au moins autant de public que l’an passé, c’est à dire près de 10 000 personnes, pour que la survie du festival soit assurée.

«On a bricolé par-ci par-là», voilà comment la directrice générale de Cinéfranco, Marcelle Lean, résume la mise en place et le financement de l’édition 2009 du festival, qui se tiendra du 27 mars au 5 avril 2009, au cinéma Royal (608 rue College).

La politique de bouts de chandelles a fonctionné et ce sont 33 longs et 28 courts métrages qui se partageront l’affiche durant toute la semaine de Cinéfranco.

L’équipe organisatrice est tout de même parvenue à obtenir une sélection de films très large et éclectique afin de satisfaire le plus de monde possible. «Il y a eu une coopération formidable, on a eu de gros films a des prix très raisonnables», se réjouit Marcelle Lean.

«On essaie d’être plus dans le film populaire que dans le film d’auteur. Il faut satisfaire des goûts divers à tous les niveaux». Pour toucher un maximum de monde, Cinéfranco peut s’appuyer sur son programme jeunesse, très demandé et dont les places sont déjà quasiment toutes vendues.

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Cette année, l’accent est mis sur les discriminations. Marcelle Lean veut tenter de montrer aux jeunes d’ici qu’ils ne sont pas les seuls à se débattre avec leur quête de soi, leur sentiment de solitude. Elle met en avant le film Française, qui raconte l’histoire d’une jeune fille qui se cherche, trop française au Maroc et trop marocaine en France. Cinéfranco, comme indiqué dans la brochure de présentation tient à projeter aux jeunes des films peu traditionnels pour les ouvrir sur le monde.

Le reste de la programmation offre toutes sortes de films, du plus comique au tragique en passant par le genre thriller. Marcelle Lean nous confie ses coups de coeurs, qui se retrouvent en films d’ouverture et de clôture, respectivement: En plein coeur de Stéphane Gehami, auteur d’un drame émouvant se déroulant à Montréal, et C’est dur d’être aimé par des cons de Daniel Leconte, qui retrace le procès intenté en France au journal satirique Charlie Hebdo, au moment de l’histoire des caricatures danoises sur Mahomet.

«En plein coeur est une histoire touchante, une belle valse d’émotions, assure Marcelle Lean, tandis que C’est dur d’être aimé par des cons correspond à une ode à la liberté d’expression, cela ne se voit pas comme un documentaire mais comme un thriller politique».

Cinéfranco, à travers sa directrice, revendique la volonté d’amener chaque fois un film inhabituel pour le spectateur ou qui pourrait choquer par le sujet.

Pour ceux qui préféreraient des thèmes plus classiques, la programmation de Cinéfranco réserve de belles surprises, avec beaucoup de premières canadiennes, comme les films marocains ou belges mais aussi des films plus grand public comme Disco de Fabien Ontaniente, qui met en scène les péripéties du français Didier Travolta, caricature du plouc, tentant désespérément de revenir sur scène avec son groupe les Bee Kings. Un film plein de clichés, à voir sans rien en attendre!

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Le Québec est bien aussi présent avec notamment le film Babines ou l’histoire fantastique de l’idiot du village, personnage crée par Fred Pellerin.

Voici donc un aperçu non exhaustif des films proposé cette année par Cinéfranco, à vous maintenant de donner au festival la chance d’exister encore l’an prochain, la balle est dans votre camp.

Pour plus d’infos: www.cinefranco.com

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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