Cinéfranco: Aurélie Resch dévoile son premier court-métrage

Hommage au cinéma muet

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Publié 23/03/2010 par Guillaume Garcia

Journaliste, auteure, réalisatrice de documentaires et aujourd’hui réalisatrice d’un premier court-métrage, Aurélie Resch, chroniqueuse occasionnelle pour L’Express, est une touche-à-tout tant qu’il y a une histoire à raconter. Les différents supports sont pour elle complémentaires et autant de vecteurs pour transmettre un message. Sodade, le court-métrage en programmation à Cinéfranco nous parle du retour aux sources de quelqu’un en fin de vie, sauf qu’il s’agit non pas d’une personne, mais d’un cheval.

L’idée de cette histoire lui est venue lors d’un spectacle équestre qu’elle a vu à Toronto en 2004, Cavalia.

«C’est l’animal qui m’a plu. Le spectacle oscillait entre le dressage et les envolées, symboles de liberté. J’ai eu l’idée d’une histoire qui jouait entre le travail et la liberté», indique la réalisatrice.

Elle a donc traqué cette troupe de spectacle équestre jusqu’au Texas pour lui faire part de sa volonté de tourner un film avec un de leurs chevaux.

Pas de bol, les animaux ne viennent pas d’Amérique du Nord mais de France, d’Avignon précisément, dans le Sud de la France. Va pour Avignon, le tournage se fera donc là-bas!

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Amoureuse du grain des films anciens, Aurélie Resch se lance dans une réalisation en 16 mm, noir et blanc, en hommage au cinéma muet. L’histoire met en scène un vieux cheval, artiste vedette d’une troupe de cirque, qui manque une représentation, et met en péril une réputation durement acquise.

Pour le directeur du cirque, c’est de trop, le cheval sera emmené à l’abattoir. Il est racheté in extremis par le mime de la troupe qui le sauve d’une fin tragique

On part alors sur la route à la manière d’un road movie, mais avec un cheval! Le trajet symbolise le retour aux sources pour le cheval, que le mime ramène là où il est né, en Camargue, au sud d’Avignon.

Pour la réalisatrice novice, le projet a été très lourd à gérer puisqu’elle l’a porté à bout de bras sur ses propres fonds.

Entre la location du cheval, du matériel de tournage, l’embauche des comédiens, de l’équipe technique, ce court-métrage lui aura coûté près de 40 000 $.

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Mais le jeu en vaut la chandelle selon Aurélie. «C’était très excitant ce projet, sans avoir de frein de la part d’un producteur ou de distributeur. En plus, le format est vraiment plus proche de mes aspirations que la vidéo classique.»

Présenté au festival Cinéfranco lors de la soirée court-métrage, le film attend de pouvoir voyager, mais pour cela il faut une nouvelle fois du financement.

«On espère aller sur des festivals, avoir plus de visibilité. Mais au moins, ça fait une carte de visite pour de nouvelles demandes de subventions, on a un produit achevé, d’une certaine facture, à montrer.»

La limite d’un tel projet, mené seul, reste le financement et le temps. Alors pour son futur, Aurélie se concentre sur les documentaires et sur ses ateliers d’écriture qu’elle va aller donner dans l’Ouest la semaine prochaine, où elle fera également la promotion de son documentaire Ma part manquante, qui dresse un portrait d’une quête identitaire.

Ce documentaire a déjà été présenté à l’Alliance française de Toronto

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Elle attend aussi plusieurs réponses d’éditeurs pour un recueil de nouvelles et de poésie et travaillera sur un projet de documentaire axé sur l’écrivain et l’exil, à la faveur d’une bourse octroyée par la fondation Chambers.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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