«Sur les ondes du 105.1, il est 8h22, 20 oC sur Toronto.» Au micro, la voix de l’animateur de CHOQ-FM, Éric Migneault retentit, bien placée et énergique. Les paroles voyagent à travers les ondes, direction, les postes des auditeurs branchés sur l’émission du matin. Il n’en fallait pas plus pour que la magie de la radio se mette à opérer.
Avec son slogan, «65 cultures, une fréquence», CHOQ-FM veut proposer une alternative viable, francophone de surcroît, aux radios commerciales de la Ville-Reine. Un pari aisément réussi depuis le lancement officiel de la nouvelle programmation, en mai dernier.
Dans le paysage radiophonique torontois, CHOQ-FM occupe depuis déjà quelque temps un créneau particulier. L’auditeur peut venir y retrouver des morceaux de Corneille, des airs rock du groupe québécois Corbeau et, bien sûr, toutes les nouveautés du Top 40, comprenez, les succès du moment.
Professionnels et bénévoles francophones participent à la bonne réalisation des émissions. Les premiers assurent la programmation de 6 à 18h, les seconds ont la charge du volet communautaire.
Comme dans une chanson d’Ariane Moffatt, on se croirait «à Montréal/la tête gonflée de nuages.» À la différence près qu’on est ici dans la Ville-Reine, à travailler et à faire tourner des disques, le tout en français. Non loin de là, sur la bande FM, la fréquence 90.3 est habitée par un autre radiodiffuseur francophone.
Il s’agit du concurrent radio-canadien. Éric Migneault, qui est aussi directeur des programmes de la station, souhaite néanmoins éviter toute comparaison avec le grand conglomérat. «Il n’y a pas vraiment de concurrence entre nos deux radios, précise-t-il. Nous sommes une station musicale, avec seulement 15% de contenu parlé. Nous cherchons aussi à offrir aux francophones quelque chose de nouveau, pour que les gens sachent qu’ils sont sur CHOQ.»