Choix numéro un des Français: le Canada

Le Canada séduit les travailleurs étrangers

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Publié 29/09/2009 par Guillaume Garcia

Le Canada continue sans cesse d’attirer de nouveaux travailleurs étrangers en quête de mobilité sociale et professionnelle. Des partenariats se mettent en place pour faciliter les démarches des employeurs canadiens susceptibles de vouloir embaucher des travailleurs étrangers.

C’est dans ce cadre que se sont développées les relations entre l’ambassade du Canada à Paris et le Pôle emploi international, organisme public français. Un séminaire se tenait lundi 28 septembre au Centre ontarien des investissements et du commerce, rassemblant les responsables de Service Canada, Citoyenneté et immigration Canada, l’organisme français le Pôle emploi international (PEI) mais aussi des représentants d’organismes similaires en Belgique et en Tunisie.

Une récente enquête menée au sein d’un échantillon de travailleurs en France montre que le Canada serait la destination numéro un des français qui décideraient de tenter une expérience à l’étranger.

«Les gens connaissent de mieux en mieux le Canada», se réjouit Louise Van Winkle, responsable Service au public, communication et promotion, service de l’immigration, à l’ambassade du Canada à Paris. Elle est venue parler de Destination Canada, un forum emploi qui s’adresse aux provinces, aux territoires, sauf le Nunavut, aux villes et aux employeurs canadiens qui chercheraient à embaucher à l’étranger. Par son travail, elle entre directement en relation avec des organismes comme le Pôle emploi international français.

L’an passé nous indique-t-elle, les demandes se concentraient «dans les domaines de l’informatique, du génie, de l’hôtellerie-restauration, de la traduction et des centres d’appels. Mais on a aussi eu des demandes de camionneurs».

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L’objectif de Destination Canada est de faire connaître l’ensemble du pays aux travailleurs étrangers souhaitant trouver un poste au Canada, et non pas uniquement la triplette Montréal-Toronto-Vancouver.

De l’autre côté de l’Atlantique, des organismes comme le Pôle emploi international, pour la France ou l’Agence nationale pour la travail et l’emploi indépendant pour la Tunisie, prennent le relais et font jouent le rôle de transmetteurs vers les demandes d’emplois de la part des travailleurs.

Érik Sadiki, directeur du Pôle emploi international de Paris résume le rôle de l’organisme: «Il faut permettre aux français de s’expatrier dans les meilleurs conditions. On fait un diagnostique du projet, on regarde la proposition d’emploi et les formalités. C’est pour ça qu’on est en lien direct avec les ambassades pour les visas. Ce sont des services livrés clé en main.»

Constat intéressant, près de 70% des demandeurs pour un poste à l’étranger occupent déjà un emploi. Il y a deux ans, le Canada représentait seulement 450 des 11 000 demandes que traitent le PEI de Paris avant que ce chiffre ne bondisse à 2000 aujourd’hui.

Les demandeurs-types ont moins de 35 ans, au moins deux années d’expérience, peu d’attaches et ont terminé des études universitaires. Ils souhaitent développer leurs aptitudes en anglais et pensent rentrer dans leurs pays d’origine cinq ans plus tard. «L’expatriation à vie c’est fini», analyse Érik Sadiki. «Les gens partent à l’étranger, se forgent de l’expérience et reviennent avec un CV boosté.»

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Au Canada, le Pôle emploi a longtemps travaillé principalement avec le Québec mais les choses évoluent et d’autres provinces savent se montrer attrayantes. La Colombie Britannique séduit de plus en plus de Français, les Jeux Olympiques n’étant certainement pas étrangers au phénomène et l’Alberta représente un eldorado pour les jeunes ingénieurs prêts à braver le froid en échange de salaires défiant toute concurrence.

L’Ontario, s’il attire nécessairement des travailleurs étrangers, n’est pas encore un partenaire privilégié du fait des flux naturels de populations qui existent, à Toronto par exemple.

Le Québec reste la destination préférée des Français, et la situation n’est pas prête de changer, n’en déplaisent à certains. On parle de 700 000 postes à pourvoir dans les trois prochaines années.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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